Opération inattendue : le client fixera le montant de la nuit

La chaîne hôtelière Best Western lance une opération inattendue en mettant à disposition du public 850 nuits à un prix forcément intéressant pour le client, puisque que c’est lui qui en fixera le montant après avoir consommé. Les candidats sont invités à retenir leur chambre sur le site de la marque d’hôtel moyennant un euro symbolique pour déclencher la réservation. Sur les 300 hôtels 3 et 4* du réseau combien d'après vous ont accepté de participer à l'opération? Seulement 20!! Best Western espère ainsi attirer une nouvelle clientèle et développer sa notoriété. On peut comprendre les 280 hôtels qui ne souhaitent pas suivre cette opération. Mais d'un autre coté quel est le risque? Aucun contrairement à la même opération montée avec un restaurant.Une chambre vide ou une chaise vide? Quelle est celle qui coûte le plus cher? Et puis il ne s'agit que de 850 nuits et cela va faire du buzz pour Best Western! Gestion - Marketing | Bernard Boutboul | vendredi 17 septembre 2010

Stylo : quels sont ses 2 usages ?

Question à poser lors de votre prochain briefing. Réponse : 1 - à noter toutes les commandes de vos clients, sur votre carnet de bon. Et plus contemporain, votre stylet les notera toutes sur votre dernière 'game boy', 2 - il vous sert aussi à montrer vos produits, sur la carte, sur les plv. Vous serez toujours plus efficace, toujours mieux compris par les clients en montrant les produits lorsque vous les expliquez. Evitez de montrer du doigt car le client se concentrera plus sur la morphologie de la main, de vos doigts, ..... Gestion - Management - Marketing | andré Picca - Auteur | lundi 13 septembre 2010

Idées liées à l'hébergement : attirer le client dès l'entrée dans sa chambre

Les idées liées à l'hébergement sont rares dans ce blog! Mais celle-ci mérite de s'y arrêter. Sur le petit bureau ou la table d'une chambre d'hôtel on trouve généralement les infos pratiques de l'hôtel, le programme TV, éventuellement celui de Canal +, la carte du room service pour les hôtels de gamme supérieure et pour certains quelques infos loisirs locales. Mercure, l'enseigne du groupe Accor innove en plaçant une carte qui n'est pas celle de son restaurant, mais celle du 'festival de pates'. Une carte dédiée qu'aux pates disponibles en chambre, au bar ou au restaurant. Le message est clair: 5 pates et 5 sauces dont les photos nous aident dans le choix. « Faites la composition que vous voulez pour...9€ ». Voici une offre simple à comprendre, simple à acheter, surprenante, mais en tout cas qui attire l’attention au moment ou l’on rentre dans sa chambre. Un plat de pâtes, c’est simple, rapide pas cher et Mercure propose de le déguster ou vous voulez. Certains pourraient penser que cette initiative doit prendre des clients au restaurant. Je pense qu’il ne faut pas voir cette opération sous cet angle. Il faut plutôt se demander combien cet hôtel perdra en taux de captage restauration en ne proposant pas une offre alternative à son restaurant ? Il s’agit là du même raisonnement que la restauration rapide a eu du mal à modifier il y a quelques années à propos du lancement de la vente à emporter. « Combien la vente à emporter va me prendre de clients à ma consommation sur place ? ». Les restaurateurs avec service à table que nous encourageons à se lancer dans la vente à emporter de plats cuisinés, ont la même crainte. L’alternative ou un autre mode de distribution contribuent à l’augmentation du chiffre d’affaires global et non pas à la cannibalisation de l’une ou l’autre activité. Quand verra t on dans les hôtels une possibilité de composer soi même sa salade à la manière de Jour, de commander son sandwich sur mesure, ou sur le même modèle que les pates proposer des soupes, tapas etc….En fait la catégorie de l’hôtel a de moins en moins de rapport avec la catégorie de restauration souhaitée dans ce même hôtel ! Gestion - Marketing | Bernard Boutboul | samedi 11 septembre 2010

Argumentez, valorisez : APA est une technique d'argumentaire

Que veut-elle dire ? Question à poser demain lors de votre briefing. Réponse : A comme argument brut :'Je vous conseille aujourd'hui le plat du jour, l'estouffade de boeuf provençale' (Se limiter à ce type de présentation n'est pas valorisant, il faut compléter P comme preuve : apporter la preuve de la qualité : 'parmi les recettes de mijotés, celle-là est la plus appréciée par les clients' A comme apport : qu'est-ce que ça apporte au client, quel bénéfice il va en tirer : 'c'est une excellente occasion de s'y croire encore, en vacances'. Voilà, sur l'instant, le fruit de mon imagination, à vous d'adapter la méthode aux compétences de vos serveurs et à votre style de restaurant. Bon briefing ! Gestion - Management - Marketing | andré Picca - Auteur | lundi 6 septembre 2010

Mémoire : à quel sens est-elle le plus sensible ?

Question à poser lors du prochain briefing - Réponse : l'odorat. Tout le monde a le souvenir d'une odeur qui nous a marquée, agréable ou désagréable. Sûrement qu'elle est encore encrée dans nos mémoires. Les restaurants, comme tout commerce alimentaire, ont l'avantage de pouvoir user des sens pour influencer les clients à condition de maîtriser notamment les odeurs. Que faites-vous : - le matin, à l'ouverture des portes pour chasser les odeurs de la veille qui ont refroidies, que sent un client lorsqu'il passe au hasard de la matinée pour quelques renseignements, - comment sont stockés vos déchets, où, que sent-on de la rue ? - comme entretien des aérations et des ventilations, - êtes-vous suffisamment exigeant sur la tenue corporelle de vos collaborateurs ? - comment sont tenus leurs vestiaires, la douche et les sanitaires, - à quelle fréquence faut-il intervenir dans l'entretien des toilettes ? - de la cuisine, quelles sont les odeurs qui s'en dégagent pendant le service ? - lorsque vos assiettes traversent la salle, quelles agréables odeurs s'en dégagent, elles aideront certainement d'autres clients à choisir ces plats, ........... à vous d'adapter ces réponses à votre contexte. Bon briefing demain ! Gestion - Management - Marketing | andré Picca - Auteur | mercredi 1 septembre 2010

19 € le petit-déjeuner : est-ce trop cher par rapport aux prix des chambres ?

J'exploite un hôtel 3 étoiles dont les chambres vont 95 à 245 Euro. Afin de proposer un beau buffet de petit-déjeuner façon petit brunch à mes clients, je facture 19 Euro par personne. J'ai constaté cet été que beaucoup de clients sont sensibles au tarif du petit-déjeuner et font parfois l'impasse sur celui-ci. D'où mon interrogation sur la pertinence de mon tarif pdj par rapport à mon prix de chambre et donc aux moyens de ma clientèle. Suis-je trop cher en petit-déjeuner par rapport à mes prix de chambres? Existe une 'règle' pour adapter le tarif pdj par rapport au tarif des chambres? Merci Gestion - Marketing | zab38 | vendredi 27 août 2010

DGCCRF : vos toilettes sont-elles propres ?

L'été est toujours propice aux rappels à l'ordre des services de la répression des fraudes. Les restaurateurs sont habituellement dans le collimateur des contrôleurs et chaque année une petite rafale de contrôles exemplaires sont relayés par les médias...histoire de rappeler (injustement) au grand public que le restaurateur est fraudeur et/ou pas à cheval sur l'hygiène. On peut se demander d'ailleurs pourquoi on ne voit jamais ce type de reportage sur un traiteur, un charcutier ou une grande surface!! Ce matin sur RMC un reportage habituel sur les contrôleurs de la DGCCRF des Bouches du Rhône qui relevaient comme chaque année que dans tel ou tel restaurant le frigo n'était pas à température, des DLC dépassées ou un local poubelle pas aux normes...bref rien de nouveau. Sauf que cette fois le contrôleur dit en direct sur RMC: -'Nous avons une nouvelle façon de savoir s'il faut réaliser le contrôle ou pas, c'est d'aller directement aux toilettes en plein service. Si celle-ci ne sont pas propres on imagine l'état de la cuisine. Et là on se présente et on attaque notre contrôle...' Cette technique n’est pas si mauvaise, d'autant plus qu'une de nos études récentes révèle que le 1er critère de fidélisation à un restaurant n'était pas l'assiette ni le personnel mais...l'hygiène ressenti e et constatée par les clients. Si vous voulez garder vos clients et tenter d'éviter les contrôles de la DGCCRF vous savez ce qu'il vous reste à faire!! Gestion - Marketing | Bernard Boutboul | jeudi 26 août 2010

Master chef sur TF1 : qu'en penser ?

Alors que TF1 attendait énormément de sa nouvelle émission Master Chef, celle-ci n'a pas battu des records d'audience. Elle permet néanmoins à la chaîne d'être leader de la soirée. Dès 20h45, ce sont 3,8 millions de français (24% de pda) qui ont donc découvert cette nouvelle compétition culinaire. Peu de réactions sur cette nouvelle émission de télé réalité lancée par TF1!! Et pour cause...je ne comprends vraiment pas qui cela peut intéresser, de surcroit au prime time sur la chaine de télévision ayant la plus grosse audience du PAF. Je doute fortement que cette approche de la restauration ou de la cuisine fasse une grosse audience auprès du grand public sur la durée. Explications: Un Diner presque parfait sur M6, on peut comprendre l'intérêt du téléspectateur pour trouver des trucs et astuces afin de recevoir chez lui en termes d'ambiance, de décoration, d'arts de la table et surtout au niveau des courses et des recettes. La Nouvelle Star, on peut comprendre l'intérêt du téléspectateur d'entendre de très belles voix mais aussi de rire avec ceux et celles qui chantent super faux, jugés par un jury souvent très drôle et pédagogue. La Star Académie on peut comprendre l'intérêt du téléspectateur (décroissant d’ailleurs !) de s'immiscer dans l'intimité quotidienne d'un groupe de jeunes artistes avec un concours à la clé. Mais quand Master Chef ne nous montre rien des courses pour faire un plat, ne nous montre rien de la recette de ce même plat mais qui nous montre des gens qui considèrent que leur qualification pour Paris peut changer leur vie, qui voulez-vous que cela intéresse? Quand Master Chef nous constitue un jury d'une tristesse à mourir, pas drôle et surtout pas pédagogue, qui voulez vous que cela intéresse? A aucun moment ce jury totalement inconnu du grand public et pour certain même de la profession, ne nous explique pourquoi le gingembre ne se marie pas bien avec telle ou telle viande, pourquoi ce plat est une réussite et celui-ci pas le niveau... Et puis le plus grave est que l'on montre au grand public un visage de la cuisine qui n'est pas celui que la vraie cuisine devrait avoir. La cuisine c est généreux, c est convivial, c est un art individuel, c’est beau, c’est parfumée, c’est savoureux, c’est chaleureux et Master Chef nous montre le contraire. Une cuisine militaire ou la créativité n'a pas de place, ou l'initiative personnelle ne doit pas exister et ou la seule possibilité pour le candidat est de s'approcher de la conception de la cuisine de ce jury peu ouvert. Il faut vraiment être insomniaque pour attendre la fin de cette émission et vous vous en pensez quoi ? Gestion - Marketing | Bernard Boutboul | mardi 24 août 2010

Le personnel : expliquer pourquoi une entreprise n’a pas d’autres alternatives que de satisfaire et fidéliser ses clients

On ne parle pas assez souvent du personnel lorsqu’on parle de satisfaction et fidélisation des clients et… on a tord !!. Pour que le positionnement choisi par le restaurant ai le plus de chance de succès, il faut d’abord que le personnel en place et/ou recruté y adhère totalement. Quel que soit le positionnement choisi, un certain nombre d’impératifs sont à respecter dans le cadre de l’attente globale de qualité qui caractérise le consommateur aujourd’hui : le sens de l’accueil et de l’écoute, le sens commercial, une bonne présentation, une hygiène irréprochable, une tenue propre, une attention discrète mais efficace, et une très bonne connaissance des produits qu’il y a sur la carte. L’attitude du personnel participe également à l’ambiance de l’établissement. Il n’est jamais trop tard pour mobiliser ou remobiliser son équipe autour de la satisfaction et la fidélisation de ses clients. Mais cela sera perçu comme un changement, et tout changement peut être mal perçu et mal vecu. Il peut être d’ailleurs l’un des éléments majeurs de la démotivation ou de la passivité. Il est donc nécessaire de respecter 5 étapes : 1-Faire comprendre pour quoi et pourquoi cette évolution. Il s’agit là d’informer pour convaincre 2-Donner intérêt à chaque salarié, à évoluer : il s’agit là de définir ce que cela va apporter a chacun 3-Former à cette évolution en ayant pris soin de bien identifier les besoins mais aussi les contraintes 4-Aider, soutenir et accompagner cette évolution 5-Reconnaitre dans le système d’évaluation individuel les efforts et progrès accomplis par chacun Autrement dit, au lieu d’expliquer ou d’imposer au personnel comment il faut faire (procédures souvent ridicules !) pour satisfaire et fidéliser un client, il serait plus judicieux de commencer par lui expliquer pourquoi une entreprise n’a pas d’autres alternatives que de satisfaire et fidéliser ses clients. Car ce sont grâce ces derniers que les fiches de paies en fin de mois peuvent être faites !!! Ensuite il ne restera plus qu’a l’impliquer dans ce changement en lui procurant un intérêt individuel. Gestion - Marketing | Bernard Boutboul | samedi 21 août 2010

Axe marketing : de temps en temps, il faut procéder à une réflexion

Dans de nombreux cas de figure il arrive qu’un restaurant doive entre autres, procéder à une réflexion sur l’axe marketing de sa carte face à la nature du marché qui l'environne.Aussi bien en offre (la concurrence directe et indirecte) qu’en demande (les clients potentiels des zones de chalandise déterminées). Il est aujourd’hui possible par exemple de démultiplier les gammes à conditions qu’elles soient courtes en nombre de produits. Cette technique nécessite de bien choisir les gammes, qu’elles soient cohérentes entre elles et complémentaires. Mais surtout, simples à comprendre, simples à acheter et simples à vivre (explications de l’équipe de salle sur les compositions, cuissons etc...) Enfin il est possible éventuellement de modifier les prix à la hausse légèrement si toutefois la qualité intrinsèque des produits et la qualité du service le justifient. En revanche, il n’est pas question de baisser ses prix pour faire plus de volume, car cela n’a jamais fonctionné dans la restauration et ne fonctionnera jamais.De plus votre rentabilité en prendra un coup. D’autre part niveler le marché de la restauration par le bas ne fera que décrédibiliser la qualité de votre offre, perdre leurs repères à vos clients et au final les faire fuir. Bien entendu que la crise a favorisé les prix bas et continue à les favoriser et cela n’est pas prêt de s’arrêter compte tenu des bonnes nouvelles habitudes prises par les consommateurs. Cela dit attention de ne pas tomber dans le prix bas systématique qui ne laisse plus aucune place à la qualité, au gout et au plaisir. Aujourd’hui plus que jamais il est impératif de « rassurer » au lieu de se battre sur les prix, « justifier » au lieu de niveler le marché par le bas et « crédibiliser » au lieu de brader la qualité tout en offrant du choix, de la liberté et le tout avec...le sourire ! Gestion - Marketing | Bernard Boutboul | vendredi 13 août 2010

Nouvelles règles du marketing : elles sont désormais imposées par le client

Après des années de surconsommation (1970 à 1985) ont succédé les années de crise (1985 à 1997).Puis entre 1997 et 2007 la France reprend l’envie de consommer mais d’une manière très différente. Puis depuis 2008 nous sommes à nouveau rentrés dans une période de crise. Nous sommes rentrés dans l’ère de l’arbitrage, des réattributions de priorités de dépenses mais aussi dans une période ou les consommateurs sont plus exigeants, plus experts et plus....infidèles. Cette infidélité croissante ne doit pas être considérée que comme une sanction des clients mais souvent comme une résultante de la montée et de la diversification de l’offre. L’ère du consommateur « naturellement Zappeur » se poursuit, mais surtout s’installe de façon durable. Fini le marketing qui se focalisait autour des notions de cibles clientèle, de style de vie... qui classifiait... qui définissait des portraits robot... Le consommateur d’aujourd’hui n’obéit plus à une logique, il ne suit plus une trajectoire prédéterminée. Selon la situation dans laquelle il se trouve, il recherchera un temps, un produit, une ambiance ou un prix. En tout cas son choix se portera sur le « restaurateur » le plus adapté à son présent immédiat. Et c’est cette nouvelle donnée que les entreprises devront prendre en compte dans leur stratégie marketing et leur positionnement. Il est aujourd’hui plus que jamais, nécessaire de répondre aux exigences du consommateur et ce, par la réalisation des promesses faites aux clients. Ce sont ces liens sacrés qui unissent l’entreprise et ses clients, seuls gages de la fidélisation. A condition de se soucier de ce qu’il consomme au delà de ce qu’il achète, de ce qu’il ressent au delà de ce qu’il pense, de ce à quoi il rêve au delà de ce qu’il dit. Comment faire ? Les clients ne peuvent se projeter que dans ce qu’ils connaissent. Ce n’est pas en les questionnant sur leurs attentes qu’on peut créer les produits, les services, les menus qui vont révolutionner leur vie. On constate des écarts grandissants entre ce que les clients déclarent et la réalité de leur comportement d’achat. Ces écarts de plus en plus importants mettent à mal les outils marketing classiques comme les enquêtes clientèle quantitatives dans la rue ou posées sur table.2 méthodes sont envisageables pour comprendre leur présent et évaluer leur évolutions probables. Les entretiens qualitatifs non directif qui nécessitent certaines compétences de la part de celui ou celle qui mène l’entretien, mais aussi de ceux qui traduiront cela de façon opérationnelle. La 2em méthode est la plus facile mais nécessite une objectivité importante, c’est l’observation comportementale en temps réel. Regarder comment se comporte un client devant un porte menu par exemple est intéressant. Observer pendant 2 heures le comportement de plusieurs clients devant un porte menu vous révélera pourquoi les clients ne rentrent pas plus, ce qu’ils ne comprennent pas ou bien tout simplement ce qu’ils voient et ce qui est important pour eux. Ceci est un exemple que l’on peut renouveler à l’accueil, a la prise de commande, pendant le service, au moment de l’addition, et bien évidemment au moment très sensible du départ. . Gestion - Marketing | Bernard Boutboul | mercredi 14 juillet 2010