#Réouverture : les restaurateurs peuvent-ils se permettre de refuser les titres-restaurants ?

L'été dernier, le déstockage des titres inutilisés pendant le confinement avait provoqué des grincements de dents chez certains restaurateurs face à des commissions jugées parfois abusives. Alors que leur date de validité a été prorogée, les points de vue divergent dans la profession quant à la politique à adopter face à ce moyen de paiement.

Publié le 14 juin 2021 à 13:39

 

Au lendemain de la réouverture des terrasses, les professionnels ne sont pas tous d’accord pour accepter les titres-restaurants [TR], en raison des commissions retenues par les émetteurs. “Je reconnais que l’offre de Restoflash avec ses titres commissionnés à 1,6 % HT est correcte. Je suis d’accord pour un prélèvement jusqu’à 2 % mais 5 ou 6 %, c’est inacceptable”, clame Xavier Denamur, restaurateur parisien engagé. Même diagnostic en Isère, à Treffort, où le Maître restaurateur Xavier Castillan ne décolère toujours pas devant le montant des commissions : “Pour cette saison et pour la première fois, nous ne prendrons plus les TR ! Nous expliquerons pourquoi à nos clients. Ils comprennent et acceptent d’ailleurs notre position. J’ai demandé à l’Umih 38 et à l’association française des Maîtres restaurateurs [AFMR] d’émettre leur propre titre avec une rémunération de 2 % !”

Pourtant à la présidence de l’AFMR, on se veut plus nuancé. “Si le restaurateur a un ticket moyen de 50 €, le modèle économique est incompatible avec ces titres aux commissions considérables. Mais avec des additions à 10-15 €, il faut les accepter au risque d’offrir des parts de marché aux dark kitchens et à McDonald’s”, argumente le président Alain Fontaine.

 

“Ce serait une erreur de refuser les tickets-restaurant”

Pour l’expert Bernard Boutboul, le fait de refuser les TR serait une aberration. “Il n’est pas possible de priver les consommateurs de les utiliser. Ce serait à l’encontre de leur désir de consommation. Dans les 700 établissements étoilés, ce n’est évidemment pas l’usage. Ces moyens de paiement étaient peu acceptés avant la crise. Mais on parle des 200 000 autres lieux de restauration. On peut diverger sur le montant des commissions mais les opérateurs qui les émettent sont des apporteurs d’affaires. Nous sommes dans une société libérale. Il faut accepter qu’un service soit rémunéré”, explique le fondateur du cabinet Gira.

Tout chiffre d’affaires est bon à prendre. Les TR permettent à beaucoup de français de fréquenter les lieux de restauration. En cas de refus, ils les dépenseront au supermarché”, redoute Louiza Hacene, de la start-up Malou. “Et ceux qui veulent accepter ces titres ne doivent pas traîner car les délais de traitement des dossier vont jusqu’à trois semaines”, alerte Adrien Gahinet, du cabinet de conseil en restauration Sophadrien.

 

#XavierDenamur# Alain Fontaine #XavierCastillan# Alain Fontaine #Malou# Titres Restaurant #GIRA# AFMR #Sophadrien#

 


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Publié par Francois PONT



Commentaires
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SEBASTIEN GONTIER

jeudi 20 mai 2021

Bonjour, Pouvez-vous communiquer sur la nouvelle date de validité des Titres Restaurants millésime 2020 ?
En effet, dans votre article, il est noté : 'Alors que leur date de validité a DE NOUVEAU été prorogée...', il serait donc appréciable d'en avoir la nouvelle date de validité. Cette information est importante tant pour les restaurateurs, que les consommateurs.
Merci
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Francois PONT

jeudi 20 mai 2021

Bonjour,

Pour soutenir le secteur de la restauration et permettre aux Français d'utiliser leurs titres-restaurant datés de 2020, leur date de validité est prolongée jusqu'au 31 août 2021 inclus. Par ailleurs, les mesures d'assouplissement prises en juin dernier sont maintenues jusqu'à la même date. Le plafond journalier des titres-restaurant reste à 38 €. Ils peuvent être utilisés pour le « click and collect » ou pour les livraisons de plats préparés. Un décret paru au Journal officiel le 3 février 2021 précise les modalités de cette prolongation annoncée par le ministre de l'Économie le 4 décembre 2020.

Bien fraternellement.
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Francois PONT

jeudi 20 mai 2021

Le décret du 3 février dernier :

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043090417?r=HaDyxHuOjD
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SEBASTIEN GONTIER

jeudi 20 mai 2021

Merci pour votre prompte réponse. Donc rien de 'nouveau' depuis le décret du 3 février 2020. On reste sur la date du 31 août 2021. Merci
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Francois PONT

jeudi 20 mai 2021

Cher monsieur, le décret est de 2021 et pas 2020, du 2 février 2021, il y a trois mois et pas 15 mois, vous pouvez en prendre connaissance par le lien pré-cité, en vous souhaitant une belle reprise.
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Pascale CARBILLET

vendredi 21 mai 2021

Vous pouvez retrouver ces infos dans la fiche pratique Titre-restaurant : le millésime 2020 reste valable jusqu’au 31 août ainsi que le plafond de 38 € sur SOS Expert Covid -19 : principales aides aux CHR et mesures à respecter https://www.lhotellerie-restauration.fr/blogs-des-experts/covid-19-aides-reglementation/titre-restaurant.htm
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SEBASTIEN GONTIER

vendredi 21 mai 2021

Oui, évidemment... Vous aurez compris que j'ai fait une erreur de date en citant le Décret de février '2020'... et non '2021'. Tout le monde l'aura relevé. Le Gouvernement ne va pas légiférer sur une prorogation de la date de validité des TR millésime 2020, dès février 2020, voyons !
Cependant, vous dites en début de cet article du 20 mai 2021: 'Alors que leur date de validité a DE NOUVEAU été prorogée...' De nouveau, donc, une nouvelle fois... avec ce terme, nous nous attendions, dans cet article, à trouver une nouvelle date de report depuis la décision de février 2021. Or, il n'en est rien. La date du 31 août 2021 (oui, 2021) reste donc inchangée depuis le Décret de février 2021. Mais ce n'est pas le sujet de votre article, juste un détail. Mais détail qui m'a fait chercher partout ailleurs, sans succès, une potentielle nouvelle date de validité des TR 2020. D'où ma question initiale...
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SEBASTIEN GONTIER

vendredi 21 mai 2021

Bonjour Madame Carbillet, je vous remercie pour votre réponse claire et précise. Bien à vous,
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lionel chambre

vendredi 21 mai 2021

Je tiens une pizzeria et quand vous faites du bon les clients viennent chez moi pour mon service et non pas parce que ils peuvent payer en Ticket resto. Pour moi ce n est pas du tout des apporteur d affaire comme ils l affirment et voudrai nous faire croire.. C est plutôt nous les restaurateurs qui somme une bonne affaire pour ces société qui gère les ticket resto .
Je m étonne aussi qu' il ni est pas d avantage de voix qui s élève contre ce cartel.
Alors les tickets resto, oui! mais pas a ce montant totalement injustifié de commission est de l abus de position dominante.Qui se goinfre sur notre dos.
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Isabelle LAHIER

vendredi 21 mai 2021

Cela fait maintenant 5 ans que je refuse tickets restau et chèques vacances,
quand on explique aux clients, ils comprennent et souvent ne sont pas au courant que nous sommes taxés
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Anthony Carré

vendredi 21 mai 2021

Ce n'est plus possible tous ces grignoteurs de marge sont devenu des ogres !! ticket resto, chèques cadeau, la fourchette, smart-box etc .......... sans compter les société de livraison !!
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dimanche 23 mai 2021

Olivier Ritaine
Monsieur Boutboul se trompe complètement, à moins qu'il soit de connivence avec la bande des 4 émetteurs de titre repas.
Quel service s'agit-il de rémunérer ?
Les vampires qui se gavent du produit des niches sociales au détriment des restaurateurs font tellement de profits que l'un d'entre eux va bientôt intégrer le CAC !
Pour ma part, depuis que je refuse les titres repas, mon ticket moyen et mon chiffre d'affaires sont en hausse !
Heureusement que je n'ai pas suivi les conseils avisés de Monsieur Boutboul.
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michel DUFOUR

lundi 24 mai 2021

j ai meme connu un snack qui payais sa serveuse en tiquet resto (au blak donc) alors qu il n était pas affilie au service. en fait cela devient des fois de l argent ''parallele.
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Delphine POSSEME

mardi 1 juin 2021

Depuis le 19 mai, nous avons plus de 25 % de notre recette journalière payée en tickets restaurant ! et les salaires on les sort comment ?
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Pascale CARBILLET

mardi 1 juin 2021

A tous, je vous conseille de lire l’article : Titres-restaurant : Laurent Fréchet détaille les raisons de l'action collective menée par le GNI. En effet, Laurent Fréchet, président des restaurateurs au sein du GNI, porte le dossier contre les émetteurs de titres-restaurant. Il revient sur l'articulation de cette action collective.
Article que vous pouvez retrouver en cliquant sur le lien suivant :
https://www.lhotellerie-restauration.fr/journal/salon-concours-syndicat-association/2021-05/titres-restaurant-laurent-frechet-detaille-les-raisons-de-l-action-collective-menee-par-le-gni.htm?fd=titres%2Drestaurant

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