Au lendemain de la réouverture des terrasses, les professionnels ne sont pas tous d’accord pour accepter les titres-restaurants [TR], en raison des commissions retenues par les émetteurs. “Je reconnais que l’offre de Restoflash avec ses titres commissionnés à 1,6 % HT est correcte. Je suis d’accord pour un prélèvement jusqu’à 2 % mais 5 ou 6 %, c’est inacceptable”, clame Xavier Denamur, restaurateur parisien engagé. Même diagnostic en Isère, à Treffort, où le Maître restaurateur Xavier Castillan ne décolère toujours pas devant le montant des commissions : “Pour cette saison et pour la première fois, nous ne prendrons plus les TR ! Nous expliquerons pourquoi à nos clients. Ils comprennent et acceptent d’ailleurs notre position. J’ai demandé à l’Umih 38 et à l’association française des Maîtres restaurateurs [AFMR] d’émettre leur propre titre avec une rémunération de 2 % !”
Pourtant à la présidence de l’AFMR, on se veut plus nuancé. “Si le restaurateur a un ticket moyen de 50 €, le modèle économique est incompatible avec ces titres aux commissions considérables. Mais avec des additions à 10-15 €, il faut les accepter au risque d’offrir des parts de marché aux dark kitchens et à McDonald’s”, argumente le président Alain Fontaine.
“Ce serait une erreur de refuser les tickets-restaurant”
Pour l’expert Bernard Boutboul, le fait de refuser les TR serait une aberration. “Il n’est pas possible de priver les consommateurs de les utiliser. Ce serait à l’encontre de leur désir de consommation. Dans les 700 établissements étoilés, ce n’est évidemment pas l’usage. Ces moyens de paiement étaient peu acceptés avant la crise. Mais on parle des 200 000 autres lieux de restauration. On peut diverger sur le montant des commissions mais les opérateurs qui les émettent sont des apporteurs d’affaires. Nous sommes dans une société libérale. Il faut accepter qu’un service soit rémunéré”, explique le fondateur du cabinet Gira.
“Tout chiffre d’affaires est bon à prendre. Les TR permettent à beaucoup de français de fréquenter les lieux de restauration. En cas de refus, ils les dépenseront au supermarché”, redoute Louiza Hacene, de la start-up Malou. “Et ceux qui veulent accepter ces titres ne doivent pas traîner car les délais de traitement des dossier vont jusqu’à trois semaines”, alerte Adrien Gahinet, du cabinet de conseil en restauration Sophadrien.
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Publié par Francois PONT
jeudi 20 mai 2021
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