Tout cela reste bien évidemment du domaine de la pure technocratie, exercice dans lequel nos gouvernants excellent davantage que dans la prise de décision ferme et courageuse.
Il n'empêche qu'en proposant aux entreprises un 'pacte de responsabilité' à la hauteur des 36 milliards d'euros du financement des assurances familiales contre la promesse d'embauches dont il sera nécessaire de mesurer rapidement l'amplitude, François Hollande espère enfin sortir le pays de l'infernale spirale des licenciements et des fermetures d'entreprises.
Pour approcher cet objectif qu'il serait illusoire de croire à notre portée immédiate, l'État a bien évidemment besoin des entrepreneurs de tous les secteurs d'activité, notamment ceux à forte intensité de main d'oeuvre comme l'hôtellerie et la restauration.
Certes, le schéma imaginé en haut lieu n'a des chances d'aboutir que dans un contexte global de libéralisation de l'économie corsetée par une bureaucratie immobiliste, un poids de charges devenu insupportable, l'impossibilité pour les entreprises de retrouver leur rentabilité sans de substantiels aménagements des prélèvements en tout genre qui, aujourd'hui encore, dissuadent toute tentative de retour à meilleure fortune.
Après le matraquage fiscal de ces derniers mois, il n'est que temps de revenir à la simple équation qui a fait ses preuves dans d'autres pays : réductions drastiques des dépenses publiques, et notamment rationalisation immédiate de la gestion calamiteuse de l'assurance maladie, visibilité et stabilité d'une fiscalité équitable non pénalisante pour l'investissement et le recrutement. Vaste programme auquel la profession doit absolument souscrire pour démontrer que malgré une conjoncture très dégradée, elle a su maintenir l'emploi à un niveau élevé, ce qui justifie amplement la décision de mars 2009 d'une attribution d'un taux réduit de TVA qui a forcément contribué à sauvegarder un grand nombre d'emplois dans un secteur où le taux de main d'oeuvre est un indicateur précieux de la marche des affaires.
C'est pourquoi, à la suite des annonces gouvernementales, les professionnels ne peuvent que souscrire au 'pacte de responsabilité' qui fait d'eux des acteurs reconnus de l'économie nationale.
Publié par L. H.