Vous êtes près de 3 000 à avoir laissé un message. Au-delà des nombreux commentaires relevant la nécessaire augmentation des salaires et une refonte de la convention collective (notamment pour une plus juste rémunération des heures de nuit, du dimanche et des jours fériés), la demande de "reconnaissance du travail" et de "respect" de la part des employeurs envers les salariés reste forte et constante, ainsi qu'une "meilleure ambiance", "un environnement de travail positif" et "bienveillant".
Autre point : la "revalorisation de la profession" et qu'elle ne soit plus identifiée "comme un job étudiant". Nombre d'entre vous réclament également "d'avoir plus de temps à dédier à [votre] famille". Enfin, vous êtes très nombreux à signaler que c'est votre métier est une passion, et que si vous avez quitté le secteur, notamment depuis la crise du covid, c'est principalement en raison des bas salaires, mais aussi pour avoir plus de temps en famille ou tout simplement une vie sociale.
Voici quelques commentaires :
- Avoir de la reconnaissance de notre travail et du respect.
- Le travail en équipe est primordial.
- Avoir plus de liberté d'action dans le poste occupé !
- Revaloriser l'image du travail en hôtellerie-restauration, souvent mal perçu.
- Il faut absolument revaloriser ce secteur de l'hôtellerie-restauration qui est moribond. Revoir les salaires et avantages à la hausse, revoir le management interne très souvent défaillant, revoir les horaires et rythmes de vie, revoir aussi enfin la relation aux clients qui est de plus en plus difficile à vivre.
- Valoriser les bons éléments.
- La reconnaissance du travail saisonnier, travail reconnu pénible pour le cumul retraite.
- Être reconnu et respecté surtout au niveau salaire et heures travaillés payées le dimanche.
- Une meilleure qualité de travail.
- Une bonne ambiance.
- Je trouve que les horaires réguliers aident énormément à mieux travailler en permettant de concilier vie privée et professionnelle. Un week-end pour chacun. Ne pas privilégier quelques employés en détriment des autres.
- Une revalorisation de la profession. Qu'elle arrête d'être considérée comme un job étudiant.
- Pour information dans les années 1980/90, les salaires étaient bien mieux rémunérés, nous étions payés au pourcentage et à la masse. Quand j'ai commencé le métier, je touchais 15 000 francs net par mois soit 4 379,04 € net en tant que chef de rang au Jules Verne à la Tour Eiffel. Quand j'ai quitté l'hôtellerie-restauration en 2013, je gagnais en tant que directeur de la restauration 3000 € net dans un palace pour vous donner un ordre d'idée.... Je me suis basé sur l'ENSEE avec leur convertisseur franc-euro (mesure l'érosion monétaire due à l'inflation)... Alors que les employeurs révisent les salaires ! Et que les chefs de cuisine soient moins caractériels et arrêtent de se prendre pour des stars, et peut être qu'ils trouveront plus de personnel. J'ai fait une école hôtelière avec diplôme à la clé, à l'époque c'était flambage, découpage, bref le métier dans toute sa splendeur... Aujourd'hui, si l'on veut gagner sa vie et faire son métier dans la restauration, il faut partir à l'étranger, dans les pays anglo-saxons, c'est malheureux mais c'est ainsi...
- Je ne veux pas que mes collègues me crient dessus !
- C’est un milieu qui ne valorise pas les compétences, les sacrifices et l’adaptation aux horaires demandés aux employés… La convention devrait être vue et revue depuis longtemps.
- Avec nos salaires nous n’arrivons même pas à obtenir un logement cela fait pitié, on bosse comme des fous.
- Bientôt plus personne ne voudra faire ce métier. Salaire très mauvais, travail le week-end et jours fériés, pas de vie famille, etc. Il y a trop à dire malheureusement. Le métier le plus beau au monde est en train de devenir le métier le plus détestable. Merci aux patrons, merci au gouvernement, merci aux services sociaux, mais malheureusement on ne remercie pas assez nos serveurs et serveuses qui se donnent corps et âme pour un métier qui est en train de se dévaloriser.
- Il faut vraiment que les choses changent sur tous les points. La France est le pays de la gastronomie et c'est une honte d'avoir des conditions de travail aussi mauvaises et des salaires aussi minables, aucune reconnaissance. Si cela continue, il ne restera que des Burger King, et nos chers hommes ou femmes politiques seront bien malheureux. Moi je leur propose de venir bosser avec moi pendant un mois, pour qu'ils voient la vie que l'on mène. Heureusement que nous sommes passionnés, sinon...
- Quarante-huit années de carrière, les dernières sont les plus compliquées (trop âgé, pas le profil). Le métier n'a pas évolué avec la société et la demande justifiée des nouvelles génération dans le cadre d'organisation du travail et de la vie quotidienne. Les salaires ne sont plus à la hauteur du travail fourni et hors réalité de la vie d'aujourd'hui.
- Mise en place de titres-restaurant dont nous pourrions profiter à d’autres moments car vous savez, il est compris le repas mais nous n'avons jamais de pause repas voire pas de pause tout simplement. En tout cas merci au covid pour tous ces changements… certes c’est une passion l'hôtellerie-restauration mais ça reste un travail avant tout et il faut pouvoir vivre.
- J'aurais aimé pouvoir cocher plus de cases. L'ambiance au travail est également importante mais n'est pas nécessairement du fait de l'employeur. N'avoir aucun week-end, aucune fête et parfois pas de repos pendant les deux mois d'été ne devraient plus exister ! Pour le même salaire (1 400 €) j'ai désormais des horaires de bureau, tous mes week-ends et je travaille 35 heures par semaine (contre minimum 40 heures en hôtellerie)... Si les professionnels du secteur ne se remettent pas en question, ils risquent d'avoir de plus en plus de difficultés à recruter. C'était un travail de passion pour moi, mais de me faire licencier lors du covid a été la goutte d'eau !
mardi 26 octobre 2021