"On ne voit plus ce qu'il faut faire." Cette remarque, qui émane d'une professionnelle, a donné le ton de l'assemblée générale de l'Umih de la Haute-Loire, le 23 février au CFA de Bains (43). Elle évoque l'imprévisibilité des clients, les pouvoirs publics - dont les politiques de développement touristiques restent floues - et les réglementations qui s'empilent.
"Nous avons une longue liste de sujets à aborder, reconnaît Laurent Duc, président d'Umih Hôtellerie. Face aux OTA, la lutte n'est pas terminée. Les dernières propositions de Booking.com sont inacceptables. Nous voulons que le prix payé par le client soit déterminé par l'hôtelier."
Pour les allergènes, "nous devons répondre à une réglementation, une fois de plus, européenne. C'est au nom de la transparence, mais cela peut avoir des conséquences comme limiter la créativité des chefs. Nous n'avons pas encore perdu. Nous oeuvrons pour ne pas avoir l'obligation d'indiquer les allergènes sur les toutes ardoises et les cartes - qui ressembleraient alors à des ordonnances médicales - mais seulement sur quelques cartes mises à disposition des clients."
Le fait maison, lancé en juillet dernier ? "L'effet est nul. C'est une mesure réglementaire, une obligation, qui n'est en aucun cas gage de qualité." Dans ce domaine, le titre de Maître restaurateur, déjà en place, apporte un gage de qualité, selon l'Umih, car il labellise aussi le service et garantit le fait maison.
Pour l'accessibilité, "des délais sont possibles mais il faut déposer les agendas pour la réalisation des travaux ou pour les demandes de dérogation. Et on oublie trop souvent que le handicap, ce n'est pas seulement les fauteuils roulants : il y a la cécité, la surdité, etc."
Publié par Pierre BOYER