“Ce sera le premier grand salon B to B pour Exponantes, depuis la crise sanitaire. Cette 19e édition du salon Serbotel va marquer une reprise et des retrouvailles.” Directeur général du parc des expositions de Nantes (Loire-Atlantique), Frédéric Jouët se dit ravi d’amorcer ainsi la rentrée. Enthousiasme partagé par Virginie Leger-Mathys : “C’est un rendez-vous très attendu par les professionnels des CHR”, souligne la responsable du salon.
Et ce d’autant que les temps forts ne vont pas manquer du 17 au 20 octobre prochains. À commencer par les 30 concours, les battles et masterclass, sans oublier les démonstrations culinaires d’une pléiade de producteurs locaux. Principale nouveauté de ce cru 2021 : la création d’une plateforme digitale, pour préparer sa venue au salon et disposer d’un contenu pertinent durant l’événement.
“Le client veut revoir de la découpe en salle”
Cette 19e édition sera aussi l’occasion d’échanger et débattre. Surtout après dix-huit mois de crise sanitaire. Au programme : la digitalisation, le click & collect, la livraison, le locavorisme, la pénurie de personnel, notamment dans les métiers du service…
Bernard Boutboul, fondateur et président du cabinet Gira, sera l’un des grands témoins du salon. Il est d’ailleurs en train de peaufiner, avec les organisateurs de Serbotel, une sélection d’initiatives originales, menées par des restaurateurs de Loire-Atlantique durant les périodes de confinement. Celles-ci seront mises en lumière lors du salon. La présence de l’expert va également permettre de faire le point sur quelques nouvelles tendances. “Avec 47% de flexitariens en France, il serait bon que tous les restaurants, du patron de fast food à l’étoilé, proposent au moins une référence végétarienne ou végétalienne à leur carte”, explique-t-il.
Durant ce 19e Serbotel, Bernard Boutboul prendra aussi la parole sur “la revalorisation des métiers de service”. “Le client veut revoir de la découpe en salle et des gestes comme celui de verser du rhum sur un gâteau”, dit-il. Reste que les effectifs manquent à l’appel. “Engageons de nouveaux profils, suggère Bernard Boutboul. Étudiants, femmes au foyer, retraités… tous peuvent servir en salle. Certes, ils ne savent pas porter cinq assiettes en même temps. Mais ne préfère-t-on pas quelqu’un qui ne porte que deux assiettes, avec le sourire, plutôt que de caler les heures d’ouverture de son restaurant sur son nombre de salariés présents ?” Le débat est ouvert. Ce qui présage des discussions animées et instructives en octobre prochain à Nantes.
Serbotel #Nantes# Bernard Boutboul
Publié par Anne EVEILLARD