Frank Ibanez : Comme vous le savez, Mayotte est en cours de départementalisation. Des choses se mettent en place et la nécessité de se fédérer est apparue. La profession, à Mayotte, ne connaissait pas la Sacem. Or, désormais, nous allons devoir nous acquitter de cette redevance. Nous sommes face à un rouleau compresseur administratif qu'il va falloir gérer. Depuis le 1er juin, les détenteurs de licence sont chez nous soumis au permis d'exploitation. Tout cela demande à être installé, organisé. L'Umih Mayotte a été créée en février lors d'une assemblée générale constitutive. Nous sommes une quarantaine d'établissements pour démarrer.
Quels sont vos dossiers prioritaires ?
F. I. : Nous avons besoin de « formaliser » un certain nombre de choses. Le paracommercialisme sévit énormément à Mayotte. Je pense que le permis d'exploitation va nous permettre de nous distinguer du secteur informel. En fait, tout est à faire. Il n'y a pas de priorité particulière mais un ensemble d'éléments à mettre en oeuvre et en place. Nous avons des difficultés avec le personnel qui n'est pas formé. La formation est un challenge, tout comme fédérer les acteurs de la profession.
Y-a-t-il un avenir pour le tourisme à Mayotte ?
F. I. : Nous avons très peu d'hôtels mais les chambres d'hôtes permettent aux gens de séjourner. L'Ile est méconnue mais son potentiel est réel et il faut le travailler. Nous sommes au tout début de l'aventure et je ne serais pas là si je n'y croyais pas.
Publié par Propos recueillis par Sylvie Soubes