Dans sa 110 ème édition, le guide Michelin avait lourdement sanctionné trois chefs emblématiques, dont Marc Veyrat en leur retirant leur troisième étoile. Gwendal Poullenec, le nouveau patron du Michelin, expliquait alors que les étoiles étaient données pour un an, à l'appréciation du guide, déclenchant stupeur et tremblements dans le microcosme étoilé. Ce lundi, Marc Veyrat, par le biais de son avocat Maître Emmanuel Ravanas, a donc fait savoir l'intention de son client d'attaquer le guide afin de comprendre « les raisons exactes du déclassement du restaurant la Maison des Bois (Manigod 74) "Il (Marc Veyrat) a cherché amiablement à ce que lui soit expliquées les raisons objectives de cette décision du guide (…). Il a demandé que lui soient fournies les factures des inspecteurs, les notes de réunion des inspecteurs, la méthodologie et les critères du choix (...)"Il a également demandé de ne plus figurer dans le guide Michelin. Aucune réponse précise à ses demandes n'a été apportée par le guide Michelin".
Le chef au chapeau porte plainte
Le guide Michelin avait pourtant fait constater par huissier les différentes notes et factures des inspecteurs, mais il ne les a pas transmises à l’intéressé. Cela n'a pas satisfait Marc Veyrat. « Depuis des décennies, Marc Veyrat est habitué à ce que sa cuisine soit notée, évaluée, comparée et il sait bien que l'on n'est pas propriétaire à vie de ses étoiles (...) Il assume tout, pourvu que la critique soit rigoureuse».
Le chef a donc porté plainte. Une audience de référé (procédure d'urgence) aura lieu le 27 novembre prochain au Tribunal de Nanterre. «J'ai toujours été très fidèle au guide Michelin, a confié à notre journal, Marc Veyrat. Ils m'ont aidé dans mon parcours, mais ce que je n'accepte pas, c'est leur manque de transparence. Ils disent qu'ils passent 3 ou 4 fois par an chez un chef trois étoiles. Pas chez nous ! Nous n'avons pas eu de courrier nous indiquant que nous risquions de perdre une étoile. Alors que d'autres chefs sont prévenus. Le couperet est tombé sur un simple coup de téléphone. Leur décision est si lourde de conséquence sur ma vie personnelle et professionnelle que je n'accepte pas de n'avoir pas été alerté et id'avoir été seulement informé au dernier moment. C'est la moindre des choses, surtout un an après me l'avoir donnée ».
Publié par Fleur Tari
mercredi 25 septembre 2019