Fin 2022, le restaurant Les Beaux Mets ouvrait ses portes au public, au sein de la Structure d’accompagnement vers la sortie (SAS) des Baumettes. Ce projet inédit en France, copiloté par l’association Festin et l’administration pénitentiaire marseillaise, dresse aujourd’hui son premier bilan.“Notre vocation, c’est d’être un tremplin vers l’extérieur et de réinsérer les personnes dans la société. C’est une façon de prévenir le risque de récidive. Durant cette première année, on a accompagné 41 personnes détenues et 82 % des sortants ont trouvé un emploi ou une formation”, se félicite Carole Guillerm, responsable des Beaux Mets pour l’association Festin.
Deux brigades de sept personnes détenues - quatre commis en cuisine et trois en salle – sont accompagnées pour une durée de quatre mois minimum à l’intérieur, tandis que l’accompagnement socioprofessionnel proposé par Festin se prolonge six mois après la sortie de détention.
Des chefs réputés en masterclass
La carte courte, renouvelée à chaque saison, est signée par la cheffe Sandrine Sollier. Elle intègre également un plat signature enseigné lors de masterclass par des chefs comme Ludovic Turac (Une table au sud à Marseille, 1 étoile Michelin), Georgiana Viou (Rouge à Nîmes, 1 étoile), Valentin Raffali (Livingston à Marseille), Arnaud Delvenne (chef belge finaliste de Top Chef Saison 13) et Léo Troisgros (La colline du Colombier à Iguerande).
Depuis son ouverture, l’enseigne bistronomique a séduit plus de 3 500 clients, et notamment des groupes, des entreprises, des touristes... “Beaucoup de convives montrent un grand intérêt pour notre démarche. Tout ce qui est dans l’échange, au-delà du simple plaisir gustatif, est important. On essaie d’être à la fois une expérience culinaire et sociale, engagée, singulière, audacieuse”, résume la jeune femme.
Après ce premier exercice “très encourageant”, l’association Festin songe à essaimer le projet dans l’Hexagone.
Publié par Violaine BRISSART