Vendredi 9 avril, après trois semaines de surveillance, la police a opéré une descente dans un restaurant situé rue des Entrepôts à Saint-Ouen. A l’intérieur, 62 personnes étaient en train de déjeuner. Un journaliste de BFM TV a pu suivre l’opération en direct et l’affaire a été largement relayée le week-end dernier sur les ondes. Et c’est ce qui inquiète entre autres Didier Chenet, président du Groupement National des Indépendants : « Je condamne avec la plus grande fermeté le comportement de ce restaurateur, qui représente une infinie minorité mais qui malheureusement jette le discrédit sur tout un secteur. Ce comportement est d’autant plus grave qu’il pourrait entraîner du retard dans le processus de réouverture. C’est un très mauvais signe que l’on donne alors que la quasi-totalité de la profession est bon élève. » Sur les chaînes de télévision, plusieurs professionnels ont eux-aussi marqué leur indignation. Stéphane Jégo, chef et patron de l’Ami Jean à Paris, a dit en avoir « ras-le-bol » des restaurants clandestins qui sont dirigés par des « clowns » et qui « font très mal à la profession ». Même sentiment dans la bouche de restaurateur savoyard, Marc Veyrat : « j’en ai marre, je suis consterné. On ne parle plus des bons soldats qui attendent patiemment leur réouverture » regrette-t-il. Pour Hubert Jan, président de la branche restauration de l’Umih, ces ouvertures illégales sont « consternantes. Je suis dépité et choqué. Nous faisons tout avec le Gouvernement pour que les entreprises puissent reprendre dans les meilleures conditions la crise terminée. Nos entreprises sont effectivement sous perfusion mais les outils sont là, même si bien sûr il y a encore quelques trous dans la raquette. Mais ce restaurateur qui profite de la situation n’est pas digne de quoi que ce soit ». Le dirigeant syndical avoue également son « dégoût » de l’affaire des dîners privés dévoilée la semaine passée. Didier Chenet est également très remonté contre ces pratiques : « Je pense que Pierre-Jean Chalençon est quelqu’un en mal de notoriété médiatique, qui ne mesure pas l’impact que ça a sur nos métiers. Je vous rappelle que nous nous battons depuis plusieurs années au GNI contre ces pratiques de restauration clandestine, qui représentent une concurrence déloyale car elles ne respectent pas généralement l’ensemble des obligations qui incombent pourtant à la restauration comme l’absence de licence. J’ajouterais que nous travaillons actuellement au moyen de protéger le mot restaurant ».
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Publié par Sylvie SOUBES