"Tout s'est bien passé. Ce rendez-vous annuel reste un moment important pour échanger sur nos pratiques. Les repas notamment sont toujours des parenthèses très fertiles entre les adhérents de l'association". C'est un bilan "très positif" que dresse Cyrille Jeannes, proviseur du lycée hôtelier de La Rochelle (17) et président de l'Association française des lycées de l'hôtellerie et du tourisme (Aflyht), qui vient d'organiser son 24e congrès annuel à Nîmes (30). Parmi les thèmes abordés durant trois jours de rencontres et de débats, l'apprentissage était en bonne place. Car ce sujet fait l'objet de toutes les attentions : celles des enseignants, des parents, des élèves et, en cette période électorale, des politiques aussi. D'ailleurs Jean-Michel Alfandari, inspecteur général de l'administration de l'Education nationale et de la recherche, était l'un des invités de l'Aflyht pour débattre. "Beaucoup de choses sont encore à améliorer dans l'apprentissage, à l'instar de la formation des tuteurs de stages", constate Cyrille Jeannes. Quant à la mixité des publics, elle a fait beaucoup parler. "Deux scénarios sont possibles, reprend le président de l'Aflyht : mêler apprentis et non apprentis dans une même classe ou proposer, sur deux ans, une année en formation initiale, puis une en apprentissage." Mais mélanger différents profils dans un même cursus demande de jongler avec les emplois du temps de chacun. Quant au second scénario, il nécessite de s'interroger sur "qui paye quoi ?". En effet, la formation initiale dépend du rectorat quand l'apprentissage, lui, reste sous la tutelle de la Région.
"Actuellement, il existe une dizaine de campus liés à l'hôtellerie-restauration"
Les campus des métiers ont également fait l'objet de discussions, en présence de Daniel Bloch, président du groupe interministériel d'expertise des Campus des métiers et des qualifications. "Actuellement, il existe une dizaine de campus liés à l'hôtellerie-restauration et d'autres sont susceptibles de les rejoindre, explique Cyrille Jeannes. Il était donc intéressant de faire un point sur cette dynamique en marche." À ce titre, deux campus ont été pris en exemple : "ceux de Nice (06) et Thonon-les-Bains (74), où de bonnes passerelles existent entre les lycées hôteliers et la poursuite d'études à l'université", souligne le président de l'Aflyht. Enfin, Michel Lugnier, inspecteur général de l'Education nationale, a profité du congrès de Nîmes pour évoquer les réformes en cours, dont celles concernant les BTS et le CAP. "Nous attendons le premier trimestre de l'année 2017-2018 pour nous rendre compte de ce que cela va donner sur le terrain", commente Cyrille Jeannes. Une période d'observation qui fera sans doute l'objet de discussions lors du 25e congrès de l'Aflyht, d'ores et déjà prévu à Pau (64) du 22 au 24 mars 2018.
Publié par Anne EVEILLARD