Il est vrai qu'avec un taux record de prélèvements obligatoires qui frôle les 57 % du produit intérieur brut (ce qui signifie que chaque Français qui perçoit un revenu ne travaille que pour les prélèvements obligatoires du 1er janvier au 19 juillet de chaque année !), difficile aux dirigeants du pays de nous expliquer devant les caméras de la télévision que le 'ras-le-bol fiscal' n'est pas forcément si terrible que l'on veut bien le dire.
Mais il faut croire que les vérités d'évidence ne parviennent plus jusqu'au faîte du pouvoir où l'on nous présente le projet de loi de finances 2014 comme un accompagnement à une hypothétique reprise dont les effets concrets sont loin d'être acquis.
Pour se contenter d'analyser les mesures fiscales qui vont impacter les entreprises de la profession au 1er janvier prochain, la hausse de la TVA à 10 % pour l'hôtellerie et la restauration, soit une augmentation réelle de 30 % du taux de prélèvement, est difficilement assimilable à une mesure de relance. Toute hausse de l'impôt indirect affecte inévitablement le pouvoir d'achat des consommateurs, à moins de considérer que les entreprises sont censées les absorber en totalité, ce qui ne va pas franchement dans le sens d'une amélioration de leur compétitivité. D'ailleurs, notre flamboyant ministre du Redressement productif n'a pas eu besoin de revêtir une marinière made in France pour dénoncer le 'matraquage fiscal' du précédent locataire de l'Élysée. Il a bien évidemment raison, mais cela ne suffit pas pour être entendu.
Publié par L. H.