Le Grand Hôtel et sa petite histoire

Le Grand Hôtel & Spa est en plein centre-ville de Gérardmer, mais reste paisible. Si ses murs pouvaient parler, ils raconteraient l'histoire de cette ancienne dépendance d'un relais de poste acheté en 1860 par Auguste Reiterhart et entretenue, transformée et modifiée par ses héritiers. Après les deux guerres et des périodes d'inactivité, Henri Bragard rachète les bâtiments pour en faire des ateliers de confection et un magasin de vente de linge. Nous sommes en 1963. Il s'agit bien d'Henri Bragard dont le nom orne toujours nombre de vestes de cuisinier aujourd'hui. L'homme est en effet vosgien.

Finalement séduit par l'édifice, il décide de lui conserver sa mission initiale : le Grand Hôtel reste un hôtel. Suivant les conseils de son épouse, Henri Bragard entreprend des travaux et l'établissement rouvre ses portes en 1969. En 1972, le Grand Hôtel devient même Grand Hôtel Bragard. Avec ses 65 chambres et ses quatre étoiles, la maison dirigée par Georges Lagrange (également chef de cuisine) devient rapidement un établissement prisé par la bonne société qui a toujours apprécié le climat de Gérardmer. Le restaurant gastronomique de l'hôtel, le Grand Cerf, n'est pas pour rien dans cette réussite. Il croule sous les récompenses des guides, notamment une étoile Michelin décrochée en 1973.

Les époux Rémy à la direction

En 1975, Henri Bragard décède et en 1980, Georges Lagrange s'en va. Entre alors dans la maison un nouveau directeur : Claude Rémy, avec son épouse Fabienne. Le nouveau patron étant issu d'une famille d'hôteliers basée essentiellement à La Bresse, des liens se forment naturellement entre les deux stations du massif, peu éloignées géographiquement. Dès 1985, Fabienne et Claude Rémy prennent la gérance de l'établissement puis le rachètent. Claude Rémy ne conçoit pas la direction du Grand Hôtel sans son épouse : "Nous sommes parfaitement complémentaires." Lui s'occupe de la restauration, les relations avec les clients, les fournisseurs, les partenaires ainsi que des chiffres, elle, gère le fonctionnement avec les équipes, développe le marketing et s'occupe de la décoration.

Diplômé de l'école hôtelière de Thonon-Les-Bains, Claude Rémy a commencé sa carrière dans le sport : il était membre de l'équipe de France de ski. Il voyage aussi : États-Unis, Australie, et à son retour, il épouse celle qu'il connaît depuis la petite enfance : Fabienne. De son côté, le cursus est plutôt commercial et managérial à l'université de Reims, suivi d'un bachelor de commerce à Londres. Depuis leur arrivée aux commandes du Grand Hôtel, les époux Rémy investissent et créent : "Dans des établissements comme le nôtre, rien n'est jamais fini. Nous sommes toujours en perpétuelle recherche d'un mieux pour nos clients."

Offre de restauration complète

En 1988, le restaurant l'Assiette du Coq à l'Âne ouvre ses portes, et reçoit un bib gourmand en 2011. Le Pavillon Pétrus, restaurant gastronomique, est inauguré en 2006. À sa tête aujourd'hui, le chef Thierry Longo, épaulé par un ami d'enfance de Claude Rémy et ancien de la maison : Joseph Viola. Le meilleur ouvrier de France et chef du bouchon lyonnais Daniel et Denise revient dans ses Vosges natales une fois par mois pour distiller ses conseils. L'offre de restauration est désormais complète avec le haut de gamme au Pavillon Pétrus (52 couverts), la cuisine classique et traditionnelle française avec le Grand Cerf (160 couverts) et le terroir lorrain servi à l'Assiette du Coq à l'Âne (70 couverts).

"Nos clients passent souvent plusieurs jours ici. Dans ce contexte, il faut qu'ils puissent changer d'environnement : manger dans le même restaurant pendant une semaine, c'est lassant. Nos univers bien différenciés leur permettent de voyager et changer… sans quitter l'hôtel", explique Claude Rémy. Le bâtiment principal du Grand Hôtel abrite un espace fumeur spacieux, une cave à cigares et le Fritz Bar, entièrement tapissé de bois et dédié à Bugatti. Les 56 chambres et 14 suites qu'il compte sont disposées sur les quatre étages.

Ce bâtiment compte aussi quatre salons, une salle de billard et une salle de jeu. Le spa Les Chênes Blancs, inauguré en 2009, se situe au sous-sol. Dans le jardin, le Chalet est sorti de terre en 2005. Il abrite deux suites dotées de cheminées avec un décor montagnard, ainsi que deux chambres : la prestation proposée est très haut de gamme, avec par exemple un service de chambre disponible à toute heure. La maxime chère à Claude Rémy, "un petit palace à l'âme vosgienne", trouve son illustration parfaite dans ce chalet.