8 candidats âgés de 18 à 24 ans, en apprentissage ou issus de l’apprentissage, se sont affrontés dans les cuisines du lycée Paul Augier de Nice, lors de la finale nationale du concours Jeunes Talents Maîtres Restaurateurs. Thèmes 2019 : Loup de mer autour des agrumes et son jardin des collines de Nice pour le plat et Autour de la fraise pour le dessert. Ce challenge, créé et porté depuis 9 ans par l’Agence AH, bénéficie désormais du soutien actif de l’Umih. « Il faut s’engager auprès des jeunes et les accompagner » résume Véronique Gaulon, vice-présidente de la branche Umih Restauration. Thierry Marx, qui était parrain de l’édition, a d’ailleurs salué le travail de l’organisation professionnelle qui travaille ici au « rapprochement des générations ». Pour le Chef Exécutif du Mandarin Oriental, « le métier se réinvente » mais « faut-il encore bien former ». Le professionnel plaide pour des modules plus courts, plus réactifs, axés sur la transmission. Un concours comme celui-ci, ajout-t-il, permet « d’aller chercher les pépites de demain » et de motiver : « On ne gagne pas parce qu’on est le meilleur, on gagne parce qu’on ne peut pas perdre. Vous avez appris en vous préparant à cette compétition à gérer le geste, le feu et le temps. La force du concours, c’est la réalité du métier. La maîtrise, la gestion du poste, la technicité, l’organisation du plan de travail, la cuisson, être dans le bon timing, tout ça va conditionner la suite de votre parcours… Quand on commence, on se construit dans la cuisine des autres, puis on s’émancipe ». Jeunes Talents maîtres Restaurateurs est une étape, à la fois une reconnaissance de la profession et une porte qui s’ouvre vers cette émancipation nécessaire.
Un jury de très haut niveau pour une édition de haute volée
Aux côtés de Thierry Marx, Théo Mansi (L’Auberge de Théo à Nice), Maître Restaurateur et maître de cérémonie, tenait effectivement à faire de cet événement un moment fort, qui « donne envie et marque les esprits ». Micro en main, celui-ci a rappelé les difficultés techniques qui attendaient les prétendants au titre mais aussi la complicité à instaurer avec les commis, tous volontaires, en salle comme aux fourneaux, puisés dans les promotions du lycée. Pour évaluer les prestations, 8 autres professionnels de très haut niveau se sont prêtés à l’exercice comme le double étoilés Michelin, Jacques Chibois, le MOF (et proviseur du lycée Paul Augier) Denis Férault ou encore le champion recordman du monde des Ecaillers, Marcel Desoille. Deux jeunes femmes montent respectivement sur la troisième et la deuxième marche du podium : Marion Burel (22 ans), formée au CFA Groisy (74) et actuellement en CDI au restaurant La Pagerie à Gaillard, et Mylène Trezières, 24 ans, formée à l’UFR Esthuio à Angers (49) et en CDI au restaurant le 44 à Antibes. Sur la plus haute marche : Thomas Lamic, 20 ans, en apprentissage au CFA de Blagnac (31) et à la Table des Merville à Castanet-Tolosan (31). Thomas Lamic a d'abord obtenu un Bac pro dans l'électrotechnique énergie équipement (avec mention) avant de changer pour la restauration, secteur qui l'attirait de longue date. Après un CAP cuisine, il est aujourd'hui en 1ère année de BP.
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Publié par Sylvie SOUBES