Alors que la restauration rapide gagne du terrain en France, Nice ne fait pas exception et profite de la tendance. Selon une étude réalisée par Speak Snacking en partenariat avec Strateg’eat, la restauration rapide représente désormais 38 % du chiffre d’affaires global du secteur, avec une progression notable de 11,2 % depuis 2022. Dans ce contexte, la street food italienne séduit une clientèle variée en quête de saveurs authentiques et accessibles.
Nice, la porte d’entrée vers l’Italie
Avec sa proximité avec l’Italie, Nice s’est imposée comme un terrain idéal pour le développement de concepts de street food italienne. La Piadineria, enseigne emblématique de la piadina (une galette de froment garnie originaire de Romagne) en Italie avec 400 points de vente, y a ouvert son premier établissement en France en 2017, au cœur du centre commercial Nicetoile. “Nice était une évidence : la proximité avec l’Italie facilite l’approvisionnement en produits frais”, explique Roxanne Lesage, responsable communication de La Piadineria France. Avec une clientèle variée et une forte affluence italienne, l’enseigne compte 200 ventes par jour et un panier moyen entre 13 et 15 €. Elle prévoit d’ouvrir une seconde adresse à Nice.
Des entrepreneurs indépendants
En marge des grandes enseignes, des entrepreneurs passionnés contribuent à enrichir l’offre locale. Roberto Mastroianni, créateur de MaPiada, a troqué sa carrière dans le marketing pour ouvrir son premier établissement dans le Vieux-Nice, début octobre. Ce dernier mise sur une piadina artisanale préparée avec des produits majoritairement sourcés en Italie. Son projet, fruit d’un an de recherche pour trouver l’emplacement idéal, mise aussi sur une expérience conviviale. “Je souhaite partager la culture culinaire italienne mais aussi créer des synergies avec la culture locale niçoise”, confie-t-il. Avec un panier moyen de 9,5 €, MaPiada aimerait se développer et ouvrir un food truck.
Dans le quartier de Carabacel, depuis juillet, Nuvoletta a vu le jour sous l’impulsion de Flavien. Pas moins de 100 000 € d’investissement ont été nécessaires pour lancer le projet. Pizzaiolo de métier et italien d’origine, le fondateur a profité de l’engouement pour la street food pour proposer autre chose que la pizza : des focaccias maison garnies de produits AOP. Avec un panier moyen compris entre 10,90 et 12,90 €, Nuvoletta séduit les professionnels du quartier en quête d'une pause saine et savoureuse. L’objectif de la jeune enseigne est de séduire 50 clients par jour et d’ouvrir d’autres restaurants.
Un équilibre entre tradition et modernité
La réussite de ces concepts repose sur leur capacité à mêler savoir-faire et attentes actuelles. C’est le cas de Caffé Orso fondé par Laura. Un CAP pâtisserie, deux mois de travaux et un investissement de 80 000 € lui ont été nécessaires pour ouvrir les portes de son coffee-shop en mars. Les focaccias, réinventées en sandwichs pour le déjeuner, une belle sélection de pâtisseries et un bar à panettones séduisent une clientèle en quête de produits faits maison. Après huit mois d’exercice, le panier moyen est à 10,90 € et 1 900 cappuccini ont été servis !
Enfin, la street food italienne est aussi le parti pris des grands chefs à l’instar de Mauro Colagreco, qui a su tirer profit de l’implantation de sa boulangerie artisanale Mitron Bakery, installée sur le cours Saleya. Aux côtés des pains, le chef du Mirazur propose des snaking salés comme les focaccias mais aussi les sandwichs ciabatta à emporter. En misant sur des recettes artisanales et des matières premières d’exception, l’établissement réinvente ainsi les classiques italiens.
Publié par Anne LOMBARDO