Sécurité incendie : Marseille intensifie les contrôles

Marseille (13) Face aux risques de départs de feu, la mairie redouble de vigilance auprès des petits établissements du centre-ville.

Publié le 27 avril 2018 à 19:35

À Marseille, le cours d'Estienne d'Orves attire les touristes en quête de terrasses ensoleillées… et les incendies. En effet, plusieurs sinistres se sont déclarés récemment dans ce secteur central de la ville, situé à deux pas du Vieux-Port. "Cette place comprend de vieux bâtiments dont les armatures sont en bois. Si un feu prend, il peut se propager très vite", rappelle Julien Ruas, adjoint au maire LR en charge de la prévention et la gestion des risques urbains.

Aussi la ville a-t-elle décidé de réagir au plus vite, en adressant un courrier "préventif et pédagogique" aux établissements dits de 5e catégorie. "Ces enseignes de taille réduite ne sont pas soumises avant ouverture à une visite de la commission de sécurité communale ou départementale. Nous leur avons rappelé leurs obligations, et nous les incitons à se mettre en conformité avec les lois et règlements", explique l'adjoint au maire.

 

Des visites aléatoires


La commission communale de sécurité procédera également, courant 2018, à des visites "inopinées et aléatoires". Impossible, en effet, de lancer des contrôles auprès de tous ces établissements, dont le nombre pourrait avoisiner les 3 000 enseignes dans la cité phocéenne. Julien Ruas compte donc "cibler en priorité les établissements signalés par le bataillon de pompiers à l'issue d'une intervention ou qui présentent un danger particulier en raison de leur emplacement ou leur configuration".

Si les propriétaires des ERP ne se conforment pas aux obligations de sécurité, ils s'exposeront alors à une fermeture administrative (temporaire ou définitive) ordonnée par le maire ou le préfet, ou à des sanctions pénales (amende pouvant grimper jusqu'à 45 000 € et peine d'emprisonnement).

Marc Chemin, directeur de l'Umih 13, s'avoue satisfait par ces mesures : "C'est une bonne chose. Quand on parle de sécurité des personnes, il n'y a pas à hésiter… L'Umih 13 va d'ailleurs lancer une campagne de sensibilisation auprès de ses membres sur cette problématique, et leur proposer d'être accompagnés par une société spécialisée."     


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Publié par Violaine BRISSART



Commentaires
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thierry nzeutem

dimanche 29 décembre 2019

Bonjour, je suis capitaine de sapeur-pompier, ancien membre de la commission de sécurité. J'ai créé un bureau d'étude pour accompagner les gérants d'ERP face à la commission de sécurité.
Les établissements de 5ème catégorie sans locaux à sommeil ne sont, en effet, pas soumis à autorisation d'ouverture. De surcroît, certaines commissions de sécurité refusent d'étudier les dossiers de permis de construire transmis pour avis par certains maires. Dans de nombreuses communes, les dossiers déposés ne sont tout simplement pas étudié.
Une autorisation de travaux (ou permis de construire) obtenue ne préjuge pas que le dossier déposé était conforme. L'article R.123-3 du code de la construction et de l'habitation est ainsi rédigé 'Les constructeurs, propriétaires et exploitants des établissements recevant du public sont tenus, tant au moment de la construction qu'au cours de l'exploitation, de respecter les mesures de prévention et de sauvegarde propres à assurer la sécurité des personnes ; ces mesures sont déterminées compte tenu de la nature de l'exploitation, des dimensions des locaux, de leur mode de construction, du nombre de personnes pouvant y être admises et de leur aptitude à se soustraire aux effets d'un incendie.'
Il est donc primordiale de se faire accompagner pour être sûr de faire les choses correctement non pas dans l?appréhension d'une éventuelle commission de sécurité, mais pour éviter d'avoir des blessés dans son établissement

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