Nathalie Seiler-Hayez s'est
formée à l'école hôtelière de Lausanne, en Suisse, dont elle est aujourd'hui
membre du conseil d'administration. À 45 ans, elle a passé vingt ans dans
des établissements à l'étranger et en France. Elle a notamment été directrice
générale du Connaugh Hotel, à Londres, au Grand Regent hôtel de Bordeaux, au
Radisson Hotel des Champs-Élysées... Depuis un an et demi ,elle est directrice
générale du Beau Rivage Palace, propriété de la fondation de la famille Sandoz,
à Lausanne. "J'ai toujours voulu travailler au sein de grande maison,
mais dans des villes secondaires. Et ça, je l'ai ici, au Beau Rivage",
témoigne-t-elle. Cette passionnée de sport apprécie tout particulièrement l'environnement
de l'établissement, entre lac et montagne. "Le sport, l'environnement et ma
famille : j'y trouve mon équilibre avec un métier très prenant. On donne
beaucoup alors il faut savoir recharger les batteries", confie la
directrice.
Un management
horizontal
"Une
entreprise doit transmettre à ses salariés des valeurs, notamment
communautaires", confie Nathalie Seiler-Hayez, qui tente de toujours
donner le mieux à ses employés. Le personnel du palace est constitué à 40 % de
Français, qui arrivent chaque jour d'Évian par bateau. "Le Beau Rivage est très complexe à manager. Il y a la partie hôtel,
des espaces de restauration et 400 employés." Pour
cela, elle prône
"un management à l'horizontal : il faut remettre l'humain - clients et employés - au centre de nos
préoccupations. La nouvelle génération attend autre chose du travail. Il faut
la fidéliser. Ici, nous avons beaucoup d'employés qui sont là depuis des
années. Et à côté d'eux, des jeunes qui dynamisent, apportent de nouvelles
idées."
Les
Suisses représentent 18 % des clients. Les clientèles américaines et françaises
sont très importantes, attirées notamment par le restaurant deux étoiles Michelin
d'Anne-Sophie Pic. Le reste de la clientèle est plutôt mixte : Grande-Bretagne,
Moyen-Orient... "Nous venons d'accueillir le président chinois, donc
nous attendons beaucoup de Chinois pour 2017", confie Nathalie
Seiler-Hayez. "Quand je suis arrivée à Lausanne, j'arrivais avec les
codes des grandes villes. Pour ce qui est de la clientèle étrangère rien ne
change, c'est la même. En revanche, pour la clientèle locale, il faut
comprendre comment elle fonctionne. Pour gérer un palace, il ne faut pas se
précipiter", témoigne la directrice.
"Nous
nous remettons toujours en question"
L'établissement
dispose d'un service marketing composé de dix personnes avec des relations
presse, des commerciaux, des community manager... "Rester connecté avec
ses clients toute l'année, c'est capital", affirme la directrice.
L'hôtel est présent sur les réseaux sociaux comme Facebook et Instagram.
"Un palace doit vivre avec son temps, mais sans perdre son héritage.
Les réseaux sociaux sont des outils de communication très importants".
Des
projets ? "Nous nous remettons toujours en question, c'est de la
tradition en mouvement", s'amuse Nathalie Seiler-Hayez.
L'établissement vient de refaire son entrée, côté extérieur. Des projets sont
en réflexion également pour mettre encore plus en valeur le parc de quatre hectares. Le spa va également être rafraîchi en cours d'année.
Publié par Romy CARRERE