Le b.a.ba
aujourd'hui ? Proposer un wifi de qualité, accessible dans la chambre
et les espaces communs. Et ne plus chercher à lutter contre les
téléchargements. Ce qui est regrettable, c'est que les opérateurs ne travaillent
pas l'offre boxe pour les hôteliers, qui financièrement, n'ont pas les moyens
de mettre une boxe dans chaque chambre.
Leurs attentes ?
Ils veulent des espaces que j'appelle des espaces 'temporaires', de
l'intimité au milieu de tout le monde. Et des services, un éventail de
services. Même si on est dans l'ultra connecté, les personnes à l'accueil
doivent être capables de répondre et conseiller sur le quartier, l'environnement,
les événements locaux, la restauration alentour, bref sur tout ce dont ils
peuvent avoir besoin.
Comment penser ces espaces
'temporaires' ? Il faut multiplier les espaces dans les espaces
communs, en donnant à la personne la possibilité de s'isoler tout en restant
visible, en faisant attention aussi au choix du mobilier. Il existe par exemple
aujourd'hui des fauteuils à oreilles, qui renvoient le son. La personne qui est
assise et téléphone baisse naturellement la voix, et elle peut discuter sans
être gênée par les bruits environnants.
Quels sont les
aménagements auxquels il faut aussi réfléchir ? Mettre à disposition une
cuisine ou un coin cuisine, qui n'était pas dans les habitudes de l'hôtellerie
classique, devient une demande des groupes, dès qu'ils restent plus de deux
jours. Dans mon établissement, je n'ai pas de restaurant et j'ai installé une
cuisine. Je mets à disposition gracieusement tous les produits de base, sel,
épices, pâtes, etc. Et les clients n'ont pas à faire la vaisselle derrière eux.
C'est un choix commercial. En revanche, je ne l'ouvre pas pour le petit
déjeuner, qui est une prestation vendue.
Parmi les impératifs ?
Eh bien, soigner la qualité du petit déjeuner. Il vaut mieux mettre moins de
produits, mais tout doit être bon. Le petit déjeuner est un poste clé.
Que dire sur les
check IN et check OUT ? Ils doivent être très rapides : 15
secondes pour récupérer la clé, même chose pour la rendre… La clientèle
d'affaires est pressée par définition, même si la personne a du temps devant
elle ; elle a besoin que certaines choses aillent vite. La clientèle d'affaires
aime être reconnue, mais il ne faut pas la solliciter en multipliant les sms
par exemple. Elle a besoin d'être confortée, de savoir que tout est en place. Aller
au-delà n'est jamais bon.
Et dans la chambre ?
Ca peut paraître une évidence, mais il leur faut une table pour travailler,
des prises, des branchements USB. Un phénomène que nous constatons, c'est leur
besoin aujourd'hui de déplacer le mobilier : table de travail, table de
chevet… Et puis, laisser une bouilloire à disposition, c'est presque passé de
mode. Ils préfèrent la machine à doses…
Les 'plus' :
Ils sont divers et variés. Une petite salle de sports (qui ouvre sur l'extérieur,
les aménagements en sous-sol sont moins appréciés) tout comme la mise en place de parcours santé
ont la cote. Créer une salle de séminaires
modulable, qui permettent de créer le soir un salle de billard.
Un service de nettoyage, pressing ou laverie, est devenu nécessaire. Si on ne peut pas
le faire dans l'établissement, il est bon de pouvoir assurer un minimum en
collaboration avec un service extérieur. Si une personne a besoin de faire des
photocopies, il faut pouvoir la lui faire...
Hôtellerie Laurent Duc #ClientèleDAffaires#
Publié par Sylvie SOUBES