Le pays va-t-il devoir reconfiner ou appliquer de nouvelles restrictions ? La question est dans tous les esprits. Mais quelle que soit l’évolution du virus dans les semaines et mois qui viennent, « il faut se préparer différemment, appréhender l’avenir au travers de quelque chose qui soit durable et adaptable » estime le porte-parole du collectif Restons Ouverts, Stéphane Manigold. En cause, le protocole sanitaire, qui vient d’être renforcé, mais qui ne constitue pas le rempart attendu par les professionnels face aux décisions des pouvoirs publics. « La restauration, c’est 40 à 60% de chiffre d’affaires détruit. Et le PGE n’est pas une subvention mais une dette qu’il va falloir rembourser. Pour renouer avec l’activité, nous devons pensez autrement. Quant au virus, effectivement, c’est tous ensemble qu’on doit le combattre ». Pour le restaurateur, la solution se situe dans un outil « plus fort et plus large » sur lequel travaille le comité scientifique présidé par le professeur Jean-Jacques Zambrowsky, (spécialiste en médecine interne, Hôpital Bichat, AP-HP, économiste de la santé, Université Paris Descartes) avec WellHospitality. Pour Jean-Jacques Zambrowsky, la faiblesse du protocole réside dans son auto-construction. « Qu’une profession ou une interprofession s’attelle à la création d’un protocole, c’est bien, mais ce qui est mis en place est toujours un peu suspect de favoritisme. Pour éviter toute suspicion, et donner du sens au protocole, il faut un outil qui soit validé par un organisme tiers, qui corresponde aux besoins par métier et puisse varier en fonction des territoires ». Un protocole ‘nouvelle génération’, élaboré à partir de tout ce qui a été fait en France mais aussi ailleurs dans le monde. « Nous accompagnons les gouvernements et les entreprises dans leur développement touristique. La sécurité sanitaire en fait partie » explique Jean-Luc Taborin, chief Executive Officer de WellHospitality Paris. « Notre idée, reprend le Pr Zambrowski, est de proposer des normes, avec une gradation évolutive et validées par une instance neutre mais reconnue. Il ne s’agit pas de tout réinventer mais de collecter ce qui est fait, d’analyser, d’améliorer, en prenant en compte les données scientifiques et les nécessités économiques du secteur. Des règles sont nécessaires, mais elles doivent être intelligentes ». Stéphane Manigold ajoute : « Nous devons donner des garanties aux clients comme à nos salariés. Aujourd’hui, notre protocole ne parle pas du voiturier. Et pourtant, il est important qu’il connaisse les bons gestes ». Et le coût du projet dans tout ça ? « Les assureurs ou les banques pourraient être au rendez-vous et de manière efficace » suggère le professionnel.
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Publié par Sylvie SOUBES