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"Vous ne trouvez pas que c'est dérangeant que ceux qui assemblent des produits et ceux qui cuisinent véritablement s'appellent restaurant tous les deux sans que rien ne les distinguent ?, s'interroge Thierry Marx, membre fondateur du Collège Culinaire de France. Il y a 150.000 restaurants en France et, selon les médias, moins de 30% d'entre eux transforment sur place les produits et font du fait maison. Mettre en valeur ces restaurants, c'est défendre la cuisine française et la transmission de son savoir-faire. Ce sont eux qui forment les apprentis, et qui soutiennent nos producteurs puisque, nous, les cuisiniers, favorisons les circuits courts, l'agriculture raisonnée...".
"Il faut sortir du flou artistique. Il faut se défendre en adhérant à une action qui doit bénéficier à tous ceux qui font leur métier d'artisan et qui ne sont jamais mis en lumière. L'appellation doit servir à ça, à permettre aussi aux clients de faire leur choix en connaissance de cause. Le panonceau leur indique qu'ils sont chez des artisans restaurateurs. Pour le professionnel, cela lui donne du relief dans son quartier", assuré le chef étoilé du Mandarin Oriental Paris.
Le Collège culinaire de France, co-présidé par Alain Ducasse et Joël Robuchon, avec comme présidents d'honneur Paul Bocuse, Michel Guérard et Pierre Troisgros, est dans une démarche militante. Son objectif est de mettre en valeur les professionnels qui exercent au quotidien le métier d'artisan restaurateur et qui partagent la passion du produit, de l'art culinaire et de l'hospitalité. "Même l'hospitalité, ce n'est pas une question de standing, mais de savoir-faire et de qualité humaine", insiste Thierry Marx . Restaurants, restaurants d'hôtel, auberges, brasseries, bistrots.. Tous ceux qui transforment des produits d'origine connue à partir d'un savoir-faire culinaire professionnel sont éligibles pour adhérer à l'appellation Restaurant de qualité.
"Il faut sortir du flou artistique"
"Il faut sortir du flou artistique. Il faut se défendre en adhérant à une action qui doit bénéficier à tous ceux qui font leur métier d'artisan et qui ne sont jamais mis en lumière. L'appellation doit servir à ça, à permettre aussi aux clients de faire leur choix en connaissance de cause. Le panonceau leur indique qu'ils sont chez des artisans restaurateurs. Pour le professionnel, cela lui donne du relief dans son quartier", assuré le chef étoilé du Mandarin Oriental Paris.
Outre le panonceau, le Collège engage des actions de communication pour faire savoir, faire comprendre et faire valoir son combat. Des actions en région, à laquelle prendront part les adhérents sont également prévues. Une plateforme de services privilégiés (conseils, formations, aide au recrutement, partage de bonnes pratiques...) devrait voir le jour prochainement. Quant au coût, qui correspond à 1 euro par jour par adhèrent, il assure l'indépendance financière et politique du Collège Culinaire de France. Les professionnels ne sollicitent ni aide ni appui de quiconque, pouvoirs publics ou industrie agro-alimentaire. Autonomie et indépendance afin de devenir des acteurs incontournables, écoutés et respectés qui soutiennent les restaurants, quelle que soit leur catégorie, qui s'engagent dans la transparence du fait maison. L'actualité récente conforte le Collège dans sa démarche. "Les derniers rebondissements démontrent la difficulté à engager un contrôle du fait maison de manière législative, estime Christian Regouby, délégué général de Restaurant de qualité. Alors que l'Assemblée nationale avait rendu le label obligatoire, le Sénat vient de le rendre facultatif. Les professionnels se divisent sur les réglementations à adopter. Cela confirme la conviction à partir de laquelle se déploie aujourd'hui le mouvement restaurant de qualité : seule une démarche responsable et volontariste, militante et indépendante, peut espérer produire des résultats. L'engagement individuel et la vigilance des chefs reconnus sont incontestablement plus mobilisateurs que le contrôle réglementaire et la coercition".
"Nous devons défendre l'artisanat et servir de rempart à la cuisine française, lance Thierry Marx. On fait le même métier et nous partageons les mêmes valeurs. Rejoignez-nous"
"Nous devons défendre l'artisanat et servir de rempart à la cuisine française, lance Thierry Marx. On fait le même métier et nous partageons les mêmes valeurs. Rejoignez-nous"
Publié par Nadine LEMOINE
Commentaires
Marc
dimanche 3 novembre 2013
et les cuisineries gourmandes dans tout ca ? les restaurateurs de france ? les maitres restaurateurs ?
jeudi 24 octobre 2013