Jeune diplômé de l'école hôtelière de Strasbourg, Pierre Ferchaud entame sa carrière au Grosvenor House, à Londres, en 1978. Il rejoint ensuite le Meurice à Paris, puis l'Hôtel Palace à Madrid, occupant différents postes au sein de ces établissements. En 1983 il est embauché par le groupe Marriott en tant que directeur général de l'hôtel Prince de Galles. Puis, de 1988 à 1993, il travaille pour la famille Taittinger en prenant les rênes de l'hôtel Concorde Lafayette. En 1994, la famille Oetker, le nomme président du directoire, et directeur général du Bristol à Paris. Là, il décide de se poser, et reste seize ans en place. Il conduit notamment la transformation du palace et les travaux d'extension. En 2010, il prend la direction du Fouquet's Barrière tout en participant en parallèle à la rédaction d'un rapport pour le ministère du Tourisme, qui valide les critères quantitatifs et qualitatifs destinés à créer le label palace.
Après un bref départ en retraite de deux années de consulting, il vient d'être nommé à la direction générale de l'hôtel Metropole de Monaco. "Je ne me suis pour ainsi dire jamais arrêté. Trois semaines tout au plus. Après mon départ du Bristol, j'ai coaché à la demande du groupe Barrière Fabrice Moizan, directeur d'exploitation, pour l'accompagner au poste de directeur général. Par la suite j'ai rejoint Michel Reybier, pour qui j'ai travaillé sur le projet de la Réserve à Paris pendant un peu plus d'une année, avant de rejoindre le Grand Hôtel de Bruxelles. Lorsque j'ai pris connaissance de la disponibilité du poste de directeur général au Metropole, je me suis enthousiasmé pour cette opportunité."
"Dans la vie, rien n'est figé"
Si Pierre Ferchaud n'en est qu'à la première page de sa feuille de route, il précise que sa mission sera comparable à celles qu'il a exercées jusqu'alors, "conduire l'hôtel à des niveaux de qualité optimales, le tout dans un climat social positif où l'humain tient toute sa place". Et même s'il concède ne pas très bien connaître la destination Monaco, il avoue que ce qui a guidé sa décision est en partie le fait de pouvoir travailler dans un hôtel de prestige à taille humaine et à caractère familial qui lui donne une identité propre. "J'aime particulièrement ce type d'hôtellerie car je pense qu'un propriétaire indépendant a une vision patrimoniale, axée davantage sur le long terme, ce qui est un peu différent des grands groupes hôteliers internationaux", explique-t-il.
La page Paris est-elle définitivement tournée ? "Dans la vie, rien n'est figé. J'ai été heureux de travailler à Paris, et je suis heureux aujourd'hui de travailler à Monaco. De surcroît, le climat y est meilleur, l'air moins pollué et le contact moins impersonnel." Une vision positive de l'avenir qui augure de belles années pour le Metropole de Monaco.
Publié par Catherine AVIGNON