Un cuisinier qui goûte avec satisfaction l'intérêt du guide rouge à son égard. Il faut dire qu'il sait parfaitement ce que représente une telle distinction. Elle l'a accompagné de 2004 à 2007 dans un premier restaurant ouvert à son nom dans le centre de Manosque. "Puis nous avons vendu et pas mal bougé jusqu'à notre retour ici, dans notre ville de coeur !"
L'importance de la famille
Le garage est devenu cuisine, une véranda orientée sud-est accueille la salle de restaurant et le jardin a été aménagé. Le chef a même un potager à sa disposition. "Mais nous avons pris un gros risque. L'achat de la maison, l'aménagement et le matériel représentent un investissement qui dépasse 1 M€. Mais on l'a mesuré de manière raisonnable en maîtrisant la masse salariale et les frais de fonctionnement et en augmentant notre volume de travail (…)."
Dominique Bucaille s'est aussi lancé dans cette nouvelle aventure en raison de la présence à ses côtés de Julia, sa fille âgée de 25 ans, qui après une formation très complète au Clos de la Violette puis au Ritz ou encore Ledoyen, a décidé de travailler à ses côtés. "Le cadeau qu'on pouvait lui faire, c'était de créer une belle maison. Si elle est issue de la cuisine, elle a choisi de s'investir dans la pâtisserie. Elle fait preuve d'une grande énergie au travail et s'investit à tous les postes à mes côtés."
Dans dix-huit mois, elle devrait être rejointe par Julien, son frère jumeau touché par le virus de la restauration. La famille à nouveau réunie poursuivra dans la voie tracée par le père, avec le choix des circuits courts pour la sélection des produits, le respect sans faille des saisons et la promotion des produits avec des menus thématiques autour de l'asperge, des champignons, de la truffe et bien sûr de la pomme de terre : la signature de Dominique Bucaille.
Publié par Jean BERNARD