Marché de Noël : mode d’emploi

Certains établissements proposent des marchés de Noël. Quelles sont les retombées attendues et les difficultés rencontrées ? Retour d’expérience.

Publié le 07 décembre 2023 à 12:00

Le 26 novembre, l’hôtel 4 étoiles parisien Maison Mère a accueilli dans ses espaces communs une quinzaine de créateurs pour un marché de Noël. Au menu : bijoux, céramiques, affiches, épicerie fine… Une “sélection aussi variée et locale que possible”, selon l’adjoint à la direction générale, Julien Martin-Boussard, et qui a permis d’attirer quelque 300 visiteurs entre 11 h 30 et 19 heures. Vin chaud, cookies et brownies étaient à la vente, tandis qu’un atelier gratuit de fabrication de boules de Noël était proposé aux enfants. Un tel événement permet de “dynamiser le dimanche après-midi”, de “créer un lien avec le quartier” et des “synergies d’expérience entre la clientèle internationale et les Parisiens”. “On a toujours eu la volonté d’être un lieu de vie avant tout”, précise-t-il. Cela nourrit aussi les réseaux sociaux, la newsletter et la notoriété de l’hôtel : “En novembre, nous avons eu 115 000 visites sur notre compte Instagram, contre 35 000 en octobre. L’emplacement est gratuit pour les créateurs, il n’y a pas de commissions sur leurs ventes. Mais en échange, nous bénéficions de leurs bases d’abonnés sur les réseaux sociaux.” 

Pour cette deuxième édition, l’organisation a été simple : “On travaille toute l’année avec des créateurs de Paris dans un esprit concept-store, on a aussi une galerie d’art dans les parties communes. C’est dans notre ADN. Pour ce genre d’opération, il faut dégager du temps, mais sans budget conséquent. Nous avons communiqué dans l’hôtel et sur les réseaux sociaux. Le seul investissement a été l’impression de flyers.”

5 000 visiteurs à La Mirande

À Avignon, l’hôtel 5 étoiles La Mirande a fait de son marché de Noël une attraction régionale. Du 8 au soir jusqu’au 10 décembre, il compte accueillir plus de 5 000 visiteurs, grâce à un programme riche et gourmand : une vingtaine de créateurs régionaux, des stands animés par le chef Florent Pietravalle, un cours de pâtisserie, des ateliers d’arts plastiques pour enfants, un DJ… “C’est notre 11e édition, mais dès le début, on a rencontré un succès fou. L’idée était d’ouvrir La Mirande aux familles de la région, car souvent, les gens d’Avignon n’osent pas entrer… Après le marché, le salon de thé bénéficie d’ailleurs d’une belle dynamique, en décembre et janvier”, remarque le directeur de l’établissement, Francis Lacoste. Face à l’intérêt suscité, La Mirande a même créé des forfaits nuitée et marché de Noël.

Il faut “avoir suffisamment d’espace disponible et proposer une offre attractive, car il y a beaucoup de marchés de Noël”. Mais surtout, l’organisation doit être à la hauteur. “Les stands gourmands nécessitent de la réflexion en amont et de la préparation : le restaurant est fermé dès le jeudi. Sur nos 35 salariés, 70 % sont dédiés à l’organisation du marché dès le lundi, afin d’aménager les salons. Durant le week-end, les clients achètent des tickets pour les stands gourmands, ce qui évite les problèmes de manipulation et d’hygiène pour les équipes. Des vigiles régulent les accès et nous embauchons trois ou quatre extras, car le marché dure de 11 heures à 23 heures le samedi, par exemple”, détaille l’hôtelier. 

Pour Julien Martin-Boussard, “les hôtels de tous segments peuvent proposer ce genre d’expérience. On passe d’une industrie d’usage à une expérience de partage et de divertissement. Les clients veulent aujourd’hui se créer des souvenirs”.


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Publié par Violaine BRISSART



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