Car enfin, il est on ne peut plus stupéfiant de constater que notre pays et la profession de la restauration en particulier, résonnent chaque jour du bruit de ses querelles, de ses jalousies, de ses autoflagellations. Et pourquoi certains de nos chefs ou de nos critiques de talent se laissent-ils aller trop souvent à en rajouter ? Nous sommes abasourdis par la mobilisation considérable d'énergie négative déployée en pure perte pour tout le monde alors que d'autres pays rassemblent leur force et se mettent en ordre de bataille.
Pour monter au sommet de l'Olympe ce métier nécessite, chacun en conviendra, des qualités humaines supérieures : humilité, long apprentissage, écoute, respect, passion, exigence et surtout partage et transmission. Aucun chef ne peut espérer parvenir et surtout perdurer au plus haut de son art s'il ne joue pas collectif, quel que soit son talent. Ce métier est d'abord un métier de partage et d'ouverture aux autres. L'avenir est à la diversité. Pourquoi alors perdre son temps à critiquer tel ou tel, à fustiger les initiatives qui vont dans le bon sens, à s'enfermer dans des défenses de clans ou de sectarismes archaïques ?
Prenons conscience de l'extraordinaire richesse de talents et de potentiels que recèle la France, sa gastronomie et ses acteurs, des plus modestes aux plus connus. Le Collège Culinaire de France incite tous ceux qui partagent la même vision du métier à se mobiliser positivement, à multiplier les initiatives et à concentrer leur énergie sur la diffusion de leurs idées sans céder aux vaines et stériles polémiques.
Nous n'avons peut-être pas toujours les mêmes intérêts mais nous y avons tous intérêt !
Le Collège Culinaire de France
jeudi 27 février 2014