En juin 2013, Julien Roucheteau, chef du Lancaster à Paris remportait le deuxième Challenge culinaire du président de la République, doté d'un chèque de 10 000 €. Lundi 23 juin, Tianfeng Yan, élève de Técomah, devenait le vainqueur du deuxième trophée Marcel Le Servot. À raison d'un concours par an, en alternance pour les étudiants ou les professionnels, l'association des Cuisiniers de la République française a installé très rapidement dans le paysage des concours deux manifestations de poids qui mobilisent de grands professionnels. "Nous voulions deux beaux concours placés sous le haut patronage du président de la République, explique Guillaume Gomez, chef des cuisines de l'Élysée et président-fondateur de l'association. Un vase de Sèvres est remis au vainqueur ou à son école. Pour chaque concours, nous composons un jury de plus de vingt MOF et les remises des prix ont lieu à l'hôtel Marigny, face à l'Élysée. Il était important pour nous de montrer que nous avons autant de considération pour le concours des professionnels que pour celui des jeunes. La transmission est l'une des valeurs fondamentales de notre association."
Promouvoir la gastronomie française
En parallèle, les Cuisiniers de la République participent à des opérations de promotion de la gastronomie française en France comme à l'étranger. Ils sont sollicités par les ambassades ou les instituts français pour intervenir lors de repas de prestige ou dans des écoles pour la Semaine du goût. Guillaume Gomez étant le parrain de la quatrième Fête de la gastronomie, du 26 au 28 septembre, les actions menées par l'association les années précédentes seront reconduites voire amplifiées.
Ses membres interviennent aussi dans le monde associatif en s'associant, par exemple, au trophée de l'Assiette gourm'hand, qui met en valeur le travail des personnes porteuses d'un handicap mental assurant des tâches de restauration ou à l'association des Balles blanches, qui récolte des fonds pour améliorer les conditions de vie des enfants à l'hôpital. "Nous sommes une association à but non lucratif et tout l'argent qui nous reste en fin d'année est systématiquement redistribué à des associations caritatives", précise Guillaume Gomez.
"L'association correspondait à un besoin : celui réunir les femmes et les hommes qui travaillent pour la République. Ils ne pouvaient pas entrer dans d'autres associations et se sentaient un peu en marge. Nous pouvons désormais nous rencontrer, échanger, monter des actions communes", ajoute le président. Les Cuisiniers de la République comptent un peu moins de 400 membres. Pour en faire partie, il faut être de nationalité française et travailler pour la République française (mairies, ambassades, conseils généraux, conseils régionaux, préfectures, ministères, Assemblée nationale…). Ces deux conditions remplies, le conseil d'administration entérine la demande. La cotisation annuelle est fixée à 15 € et le nouveau membre reçoit une veste Bragard portant le logo de l'association. Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande bénéficient du statut réservé aux présidents de la République et sont membres d'honneur exceptionnels de l'association.
"Nous investissons 10 % de notre budget annuel dans la communication. Une nouvelle association a besoin de se faire connaître et de communiquer avec tous ses membres en leur proposant des outils efficaces. Nous avons une page Facebook assez active. Quant à notre site internet, il sera remanié l'année prochaine, dit Guillaume Gomez. Notre but, c'est de fédérer le plus de gens possible pour valoriser notre métier, nos savoir-faire, de sensibiliser les dirigeants et les politiques pour faire avancer les questions importantes comme la défense des produits. Et pour nous, il n'y a pas de petite action."
Publié par Nadine LEMOINE