Les adeptes du 'resto-basket' sont-ils plus nombreux ?

Les crises qui se succèdent sont-elles à l'origine d'une augmentation de refus de payer la note dans les bars et restaurants ? Comment les professionnels s'organisent pour ne pas subir ce préjudice de trop ?

Publié le 17 août 2021 à 11:26

 

“Cela fait trente ans que je suis dans la profession, j’ai toujours vu des gens tenter de partir sans payer”, explique la directrice du Buffalo Grill de Caen (Calvados) où un multirécidiviste a été appréhendé par la police municipale après un repas avec son petit garçon de 8 ans. “Le petit avait faim”, expliquera le filou devant la justice, qui le condamnera à neuf mois de prison ferme.

Stéphane Manigold, propriétaire du restaurant Contraste (Paris, VIIIe), prône pour la fermeté, même lorsque le mauvais payeur campe sur ses positions. Il souvient : “Avec un aplomb formidable, le blogueur refusait de payer. Il utilisait un faux nom et une fausse fonction de journaliste. Il a pensé jusqu’à la fin que je ne ferais pas venir la police. Il a été placé en garde à vue pendant 48 heures. Le restaurateur a également en tête un authentique ‘resto-basket’ arrivé dans le même établissement : “Le client se faisait passer pour le frère de Gwendal Poullennec, le patron du guide Michelin. Il fumait entre chaque plat. Il a disparu juste avant le dessert. Ce sont des situations rares car on détecte les comportements louches !

 

Un appétit et un culot sans failles

Si les restaurateurs ne perçoivent pas une augmentation de ces agissements suite à la crise sanitaire, ils s’étonnent des motivations de ces mauvais payeurs : parfois le simple jeu, souvent l’alcoolisation, mais aussi l’appauvrissement. Jihed Lejmi, directeur du Mercure Parc Micaud à Besançon (Doubs), raconte. “Un client fauché s’était fait passer la veille pour un client de l’hôtel. Au moment de régler, il s’est enfermé dans un local technique. La police est venue. Sa mère a payé la note. Nous avons retiré notre plainte.” La détresse sociale n’exclut pourtant pas un goût certains pour les bons produits, comme pour ce SDF de trente ans qui s’est régalé de grands crus pour 1 500 € avant d’invoquer l’oubli de son code de carte de crédit pour ne pas payer. Un autre client, une fois rattrapé par les serveurs de la Cigale, à Nantes (Loire-Atlantique), a tenté de justifier sa fuite par le vol de son portefeuille, à moins que ce ne soit en raison des 444 € d'addition.

 

 #RestoBasket# Stephane Manigold #JihedLejmi# 

 


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Publié par Francois PONT



Commentaires
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Pierre Bancel

mardi 17 août 2021

Pourquoi parler de 'resto-basket' pour nommer ce délit de grivèlerie ?

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