Bien que la crise sanitaire ait frappé de plein fouet la restauration, l’univers du snacking, lui, s’en sort plutôt bien d’après le cabinet CHD Expert-Datassential. L’étude Speak Snacking 2022 constate un vrai dynamisme dans ce secteur : plus de 5 000 points de vente (en boulangerie et restauration rapide) ont été créés depuis 2019, soit une hausse de 13 %. Le panier moyen en restauration rapide a, quant à lui, atteint les 11,50 € en moyenne, grimpant de 18,5 % en deux ans. Cependant, cette montée en gamme n’a pas suffi pour retrouver les résultats d’avant-crise. En raison des différentes mesures liées aux restrictions sanitaires (couvre-feu, fermetures ponctuelles…), le chiffre d’affaires global a en effet plafonné à 18,5 milliards d’euros fin 2021, contre 19,7 milliards en 2019 (- 6 %).
Tout au long de la journée
52 % des Français consomment au moins une fois par semaine en snacking, tous moments de la journée confondus. Le déjeuner hors domicile concerne aujourd’hui 42 % de ces consommateurs. Il connaît d’ailleurs un allongement du temps de pause, passant de 29 minutes en 2017 à 50 minutes, après des années de baisse continue.
Mais avec l’essor du télétravail, les pauses alimentaires ne sont plus concentrées sur le seul déjeuner, et les occasions de consommation ne cessent de se multiplier. 67 % des actifs font un break pendant leur matinée de travail, avec une consommation dans les trois quarts des cas. L’après-midi, la pause concerne 55 % des Français, et s’accompagne d’une consommation dans près de 8 cas sur 10. 25 % des consommateurs interrogés déclarent avoir fréquenté un lieu de type snacking pour l’afterwork ou en soirée, au moins une fois au cours de la semaine.
Restauration 3.0
L’étude confirme également l’émergence de la restauration 3.0 : 49 % des Français commandent occasionnellement leur repas en ligne. Ils sont 34 % à commander en click & collect ou sur le site web du restaurant, et 47 % à privilégier la commande sur borne dans les points de vente. Enfin, 54 % des Français utilisent les plateformes de livraison au moins une fois par mois. Un taux qui se hisse jusqu’à 81 % pour la tranche des 18-25 ans.
Publié par Violaine BRISSART