Cette tendance nous est venue des Etats-Unis où l'offre est grande. Toutes sortes de préparations y sont proposées. Jusqu'à présent la composition de ces snackings était particulièrement riche en glucides et serait, en partie, la cause de l'augmentation de l'obésité chez les enfants.
Les professionnels et l'industrie agroalimentaire essayent d'effacer l'image de "malbouffe" du snacking d'hier.
Un marché porteur, en forte croissance
L'offre s'est tournée également sur la convivialité avec l'apparition des plateaux télé, des apéritifs dînatoires et autres "pauses déjeuners". Le célèbre sandwich jambon-beurre est toujours proposé mais il y a maintenant les plats à emporter ou à terminer en boîtes ou en barquettes.
Nous commençons à trouver, comme au Japon, des repas complets en boites à compartiments, idéales pour bien séparer les différents mets. Ainsi le repas est complet et mieux équilibré.
En France des jeunes ont lancé l'idée de la vente de hamburger "à la française" à partir d'un camion qui déambule dans les rues de Paris : le concept s'appelle "Le Camion qui fume" et il se démarque en proposant des hamburgers de luxe, que l'on peut également commander par internet.
De même, une chaîne de grande surface (Monoprix) a également compris l'intérêt d'un tel marché et vient de créer des "boutiques de rue" pour vendre du "prêt à manger" avec l'objectif de transformer ces boutiques en camionnettes circulant dans toute la France.
La pizza, bon exemple de snacking
C'est un des plats les plus consommés dans le monde et elle peut se déguster de mille manières différentes.
Originaire du sud de l'Italie la pizza n'a pas toujours été le plat que l'on connaît actuellement.
À l'origine il s'agissait d'un plat de pauvres : quoi de moins onéreux qu'une pâte à pizza : farine, sel, huile d'olive et levure. La pâte était recouverte de garnitures diverses et la cuisson variée : au four, à la poêle et même en friture.
Longtemps elle a constitué le repas des ouvriers, mais comme ils ne pouvaient pas la transporter telle que, la pâte, une fois garnie, était repliée en chausson, cuite puis enveloppée dans du papier. Les ouvriers les mettaient dans la poche de leur pantalon et partaient travailler.
La façon de transporter ce repas a donné le nom de "calzone" à ce type de pizza. D'ailleurs le calzone est toujours proposé dans les pizzerias artisanales.
Les italiens émigrés aux Etats-Unis ont importé ce mode de repas et c'est ainsi que la pizza s'est implantée et développée en Amérique.
Désormais populaire et omniprésente partout dans le monde, la pizza a pris le statut de produit à la mode.
Ces pizzas, ou calzones, sont un peu identiques à nos fougasses.
Les pizzas se déclinent maintenant de nombreuses façons, rien de commun avec la simplicité originelle. La demande de la clientèle a fait que le pizzaïolo propose des recettes avec de la viande, des charcuteries, des poissons, des crustacés… Pourtant la simplicité permet d'apprécier ce plat : la napolitaine avec tomate, olives noires, anchois et mozzarella en est un exemple.
Une anecdote concernant la pizza met en lumière l'origine de la pizza Margherita ?
A la fin du XIXe siècle, la reine Marguerite descend à Naples pour inaugurer des travaux relatifs à l'unification. Un chef de pizzeria nommé Raffaele Esposito a l'idée de confectionner une pizza composée de pâte à pain bien sûr, mais aussi de pulpe de tomate, de basilic et de mozzarella, ces 3 ingrédients reproduisent les couleurs du drapeau italien : le vert, le blanc et le rouge. En l'honneur de la reine, il baptisa sa recette "Margherita" et la pizza devînt encore plus populaire parmi les Italiens.
L'avenir de ce genre de consommation est prometteur car de plus en plus de consommateurs semblent se tourner vers le snacking et ce sera aux professionnels de proposer de la qualité et de la diversité.
Et du snacking "chic"…
La vogue de cette tendance n'a pas échappée à la restauration gastronomique. Lors du dernier "Salon du sandwich", de très nombreux chefs de cuisine, étoilés ou non, sont venus assurer des démonstrations. Les sandwiches se déclinent sous de multiples recettes jusqu'au prestigieux foie gras et truffes. Certains n'hésitent pas à créer leurs boutiques de sandwiches comme Paul Bocuse, Guy Martin ou Antoine Westerman.
Le snacking permet de diminuer le temps de prise de repas : il n'y a pas de nécessité de s'asseoir à une table, il est même possible de manger debout. Le temps ainsi gagné sera consacré au travail mais également et surtout aux loisirs.
En Toscane, et plus particulièrement à Florence, des vendeurs ambulants avec des petits chariots proposent du gras double poché servi chaud dans des barquettes ou des emballages papier.
Publié par Marcel Mattiussi, auteur des Blogs des Experts