Le jambon-beurre rongé par les autres produits de la restauration rapide

Avec 1.243 milliards d'unités vendues en 2013, le célèbre sandwich reste leader sur son segment, mais ses parts de marché s'effritent face à la concurrence. Son prix a augmenté de 1.26 % en 2013, pour atteindre 2.71 € en moyenne.

Publié le 07 février 2014 à 10:51

« Le jambon-beurre est toujours leader avec 1.243 milliards d'unités consommées en 2013, soit 58 % des sandwichs, dévoile ce jeudi matin Bernard Boutboul, directeur général de Gira Conseil, qui publie son indice depuis 2008. Tous circuits confondus, son prix est à 2.71 € en moyenne, soit 1.26 % plus cher qu'en 2012 ». Mais la différence de prix est notable selon les canaux de distribution. C'est dans les cafés, bars et brasseries qu'il se vend le plus chèrement soit 3.12 € malgré un léger recul de 0.6 % depuis 2008. A contrario, la GMS est moins gourmande avec un tarif à 2.02 € en grandes surfaces et 2.21 € en supérettes. N'empêche qu'elle a gonflé ses prix en 2013, avec respectivement une hausse de 4.6 % et 5.8 %. Les boulangeries se sont montrées plus sages avec un tarif à 2.9 €, soit une baisse de 2.9 % en 2013.

Notons aussi que « le jambon-beurre reste 10.46 % plus cher dans les grandes agglomérations ». Sans surprise, Paris est la ville la plus chère (3.29 € en moyenne), suivie de Marseille (3.17 €) et Toulouse (3.10 €). A l'inverse, c'est à Douai que l'on trouve le jambon-beurre le moins cher (2.22 € en moyenne), puis à Bourg-en-Bresse (2.35 €) et à Saint-Brieuc (2.43 €). Et pourtant, dans un marché du sandwich en France en croissance en volume (+ 1.85 %) et en valeur (+ 3.41 %), le jambon-beurre perd des parts de marché : - 5.39 % depuis 2012. La raison : la concurrence. « La France est passée de 2 produits, à plus de 30 en 10 ans. On dénombre 34 items sur le segment de la restauration rapide, poursuit Bernard Boutboul. Et puis le prix est peut-être trop élevé pour un produit d'appel dont la qualité n'est pas toujours au rendez-vous ». En effet, le tarif du jambon-beurre a progressé de 7.54 % en trois ans, alors même que l'inflation cumulée des prix de la restauration sur la même période n'a été « que » de 6.3 %.


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Publié par Hélène BINET



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