Depuis 1947, le mois de juillet est en Avignon celui du Festival consacré au théâtre. On y vient de très loin pour trouver un coin de scène et présenter l'un des 1 100 spectacles qui constitue le off ou pour savourer les représentations du 'in', notamment dans la cour d'honneur du Palais des Papes. Dans cette ville dont les murs, les grilles et les arbres sont couverts d'affiches, les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration, affichent plutôt leur satisfaction. Place de l'Horloge, par exemple, il faut souvent se montrer patient, en fin de journée, pour trouver une table où pouvoir prendre un verre.
Un peu plus bas, rue de la République, Didier Quesnel, ancien chef exécutif de l'InterContinental Genève, découvre cette atmosphère festive et l'activité qu'elle engendre. "J'ai repris la Taverne Maître Kanter en décembre dernier et je vis donc mon premier Festival. Toutefois, nous étions avertis et nous nous sommes organisés avec l'équipe. Si je n'ai pas de repères personnels, je m'appuie sur le bilan de nos prédécesseurs et le résultat est plutôt positif avec une fréquentation en hausse de 20 % et un ticket moyen qui se tient entre 24 et 25 €." La moyenne de couverts par jour oscille ainsi entre 470 et 500 dans un établissement qui évoluera au cours de l'hiver.
Les franchises Accor affichent complet
Un peu plus en retrait, sur une sorte de petite place de village en pleine ville, Thierry Baucher, chef propriétaire du restaurant gastronomique Les 5 sens, en est à son septième festival. Et lui aussi a le sourire. "L'activité est soutenue, avec notamment beaucoup de repas de groupes, que ce soient des institutionnels ou des familles. Par contre, il faut s'adapter au rythme du double service avec ceux qui vont voir les premiers spectacles et sont souvent pressés et les autres beaucoup plus tardifs. Les clients de 19 heures font toutefois baisser un peu le ticket moyen car ils sautent souvent le dessert et le café !
Côté hôtelier, le sourire est de mise au sein du groupe Panattoni qui possède près de 500 chambres avec un Novotel, deux Mercure et un All Seasons. "Traditionnellement, nous affichons toujours complet pendant cette période. Mais cette année, nous étions très attentifs à l'état des réservations du Novotel que nous avons ouvert en octobre dernier. Les 130 chambres sont occupées et surtout nous assistons à des réservations pour des séjours prolongés alors qu'Avignon est une ville où les touristes restent moins de deux jours", souligne Joël De Bellis, le directeur général du groupe hôtelier. Pour lui, c'est son trentième festival. Il confirme ainsi le sentiment de ses confrères restaurateurs sur la qualité du millésime 2012.
Publié par Jean BERNARD