Fabien Zebbar, élu président de l'Umih 38
l'an dernier, l'avait promis : il veillerait à se rapprocher des
adhérents. Promesse tenue. C'est à Villard-de-Lans (Isère) que le syndicat
professionnel a convié ses adhérents pour un après-midi riche d'échanges, en
présence de Laurent Duc, président de la branche hôtellerie de l'Umih
national. "Ce congrès à Villard-de-Lans est le premier d'une série que nous
organiserons dans les massifs" a même annoncé Fabien Zebbar. C'est "une très bonne nouvelle", selon Luc Magnin, président de l'hôtellerie
saisonnière de l'Umih 38, ravi d'accueillir dans son établissement - Le
Grand Hôtel de Paris - des confrères du Vercors parmi la cinquantaine de
professionnels présents.
Laurent Duc était venu avec quantité d'informations à
apporter aux adhérents, sur l'affichage des prix de chambre, la fiche de
police, l'obligation de mettre en place un médiateur ou les dangers de l'économie
dite collaborative, un thème qui a réveillé de vieux démons. "Voilà
des années qu'en station, nous avons soulevé le problème de la concurrence que
vivent nos hôtels. Mais on ne nous écoutait pas alors", a regretté Luc Magnin.
91 Maîtres
restaurateurs dans le département
Autre sujet sensible pour ces établissements, la
nécessité de justifier d'une lourde garantie financière lorsque l'hébergement
ne constitue pas l'essentiel du package. "Cela va vraiment nous poser problème",
a prévenu Luc Magnin. Le côté restauration ne fut pas oublié, avec notamment
une alerte de Laurent Gras, vice-président de l'Umih 38 sur la
montée en puissance de l'économie collaborative sur la restauration : "Nous
courons le même danger que l'hôtellerie." En revanche, la
satisfaction était de mise côté Maître restaurateur. Avec 91 établissements
labellisés fin 2015, l'Isère est le sixième département français. Cette bonne
place, Chantal Carrioz, maire de Villard-de-Lans et vice-présidente
tourisme du département, espère la conforter. Elle a d'ailleurs appelé de ses voeux
une mobilisation des professionnels : "L'an dernier, seuls 60 % de
l'enveloppe de crédits votés pour le secteur ont été utilisés. Ce n'est pas
acceptable !"
Publié par Nathalie RUFFIER