Chez Jean-François Piège/Le Grand Restaurant, l'ambition est assumée. Les 3 étoiles sont en ligne de mire. 9 en cuisine et 7 en salle pour un maximum de 25 couverts midi et soir. Menu à 80 euros le midi, 180 et 220 euros (hors boissons). Entre 115 et 195 euros à la carte. Nicolas Medkour, chef adjoint, Nina Metayer, chef pâtissier, Yohan Jossier, directeur de salle et Caroline Furstoss, sommelière sont partants pour cette nouvelle aventure dans laquelle Jean-François Piège a investi 2,5 millions d'euros.
« Je veux aller plus loin, donner le meilleur de mes plats. Je suis passé dans une phase de recherche sur le mijoté moderne. Ici, on prend le temps de faire la cuisine. C'est d'ailleurs la spécificité de la cuisine française. Je fais cuire une côte de veau sur des noix grillées, le chevreuil sur des marrons grillés, le homard sur ses carapaces en feuille de figuier… », raconte le chef qui dispose désormais d'une cuisine plus spacieuse au centre de laquelle trône un piano ovale dessiné par le cuisinier. Une pièce impressionnante que les clients découvrent en gagnant leur table.
Outre les nouveaux plats, quelques « classiques » du chef comme le blanc manger ont été bien sûr conservés. La cave, installée face à la cuisine, à la vue des clients, se compose exclusivement de vins français. Sur la porte du restaurant, en acier ciselé, c'est déjà la carte de Paris stylisée qui donne le ton. Jean-François Piège revendique ainsi mais subtilement une identité française. « Je voulais que l'on me ressente dans cette maison. C'est ma maison », dit le chef qui a travaillé chaque détail avec la décoratrice Gulla Jonsdottir. Marbre blanc et noir pour le passe, murs en ciment façon bois brut, verrière en noir et blanc qui illumine la salle du restaurant, appliques Baccarat, fauteuils en cuir… un univers sobre mais pas froid et élégant. Sur les tables nappées de blanc, couverts Christofle en argent, Verres Riedel, vaisselle aux styles variées entre celle chinée et celle choisie chez Bernardaud ou Jars. "C'est le restaurant dont je rêvais quand j'étais à l'école hôtelière", confie Jean-François Piège.
Publié par Nadine LEMOINE
vendredi 11 septembre 2015