La liberté, c’est le maître-mot du concept Lyf qui vient de s’implanter pour la première fois en France, à Paris. Acronyme de ‘Live your Freedom’, cette marque hôtelière lancée en 2019 par le groupe singapourien Ascott est une nouvelle déclination de l’hôtellerie hybride, qui souhaite offrir dans un même lieu chambres d’hôtel et studios équipés, lieux de rencontre et de partage, avec l’ambition de s’adresser à toutes les clientèles et pour tous les usages.
Une marque née d’une réflexion sur l’hôtellerie de demain, lancée en 2016 avec les étudiants de l’école de commerce de Singapour (Singapore Management University). Verdict : les jeunes générations veulent des chambres confortables et fonctionnelles, de nombreux espaces communs pour se détendre, travailler, prendre un verre, et attendent que l’hôtel soit animé et ancré localement. Depuis la première ouverture à Singapour en 2019, 25 Lyf ont vu le jour à travers le monde ou sont actuellement en projet.
Situé au cœur du quartier calme et résidentiel de l’est de la capitale, le Lyf Gambetta prend place dans un bâtiment industriel du XXe siècle - successivement maison d’artisan, chaudronnerie et, depuis les années 1980, imprimerie. Menée dans le cadre de l’opération Réinventer Paris, sa réhabilitation a été réalisée à partir de 2020 par le cabinet d’architectes Hardel Le Bihan, qui a conservé une partie de la structure existante et a creusé un niveau en rez-de-jardin, accessible depuis la rue, permettant d’entrer dans les différents espaces de vie de l’hôtel.
Quatre piliers
Le groupe singapourien a rejoint l’opération en 2021, en s’associant au promoteur immobilier Coffim. “Nous sommes arrivés avec nos propres standards et le projet nous a été livré clé en mains”, explique Vangelis Porikis, directeur général régional pour Lyf. Le design – sobre et chaleureux - a été confié à Fabien Roque (Roque Intérieurs).
En plus des 140 chambres et appartements, l’établissement parisien décline les quatre piliers de l’enseigne Lyf. Connect, un espace de coworking doté de deux cabines pour s’isoler ; Burn, la salle de sports dont les appareils fonctionnent sans électricité ; Bond, la cuisine commune pour les clients les mebres de l’équipe, qui y préparent également les petits déjeuners ; et enfin Hang & Wash, la laverie en libre-accès et connectée. Et pour s’adapter aux tribus, une maison pour 6 personnes a été aménagée dans un jardin privatif, avec trois chambres séparées et cuisine commune.
Couleur locale
Puisque l’enseigne a pour ambition de s’ancrer dans sa destination, de nombreux détails ont été imaginés en résonnance avec l’histoire du quartier et du bâtiment. Bistouille, bar et restaurant, tient son nom du café dans lequel les ouvriers du Nord de la France ajoutaient une goutte d’eau-de-vie. Les spiritueux, bières et fromages sont sourcés au plus près de l’hôtel, tout comme les produits d’accueil disposés dans les chambres : la chicorée et des infusions verveine y remplacent les habituels cafés et thés.
Prochainement, une salle karaoké sera ouverte, une initiative du jeune directeur Arthur Loiseau – appelé ‘Lyf Champion’ –, et de son équipe, tout comme le sauna : “Nous avons eu la liberté de proposer nos idées à Ascott, et de pouvoir modifier le projet initial pour créer un lieu de vie dans le centre de Paris, avec une ambiance un peu resort”, explique-t-il.
Le Lyg Gambetta marque une étape importante pour le groupe singapourien – encore peu présent en France avec 22 appart-hotels Citadines et 3 hôtels Crest Collection, alors qu’il compte près de 980 établissements dans le monde. Après des ouvertures récentes à Vienne et Francfort, le groupe ne cache pas ses ambitions et puisqu’il vise 150 établissements d’ici à 2030. “En France, nous travaillons sur différents projets dans des métropoles comme Bordeaux, Strasbourg, Lyon, mais aussi en périphérie de Paris. Notre marque intéresse autant les investisseurs – qui apprécient son côté multitâche et multiclientèle - que les mairies, pour son ancrage local et son accessibilité à toutes les clientèles”, se réjouit Vangelis Porikis.
Publié par Roselyne DOUILLET
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