Très attendue, la réouverture de la Cour des Loges a eu lieu au début de l’été, après trente mois de travaux, loin des neuf mois initialement prévus. “Nous avons mené une rénovation pharaonique sur les infrastructures invisibles mais essentielles comme la plomberie, la circulation de l’air et l’électricité”, explique Yves Grardel, directeur général du cluster Cour des Loges & Radisson Blu de Lyon Part-Dieu.
Au passage, l’établissement est devenu la première adresse Radisson Collection de France, marque sous laquelle on retrouve tous les établissements 5 étoiles du groupe, soit une trentaine dans le monde.
Un joyau du patrimoine
Entrelacs labyrinthique de coursives, cours intérieures, escaliers remarquables et galeries, le bâtiment de 5 000 m² réunit en réalité quatre maisons Renaissance, tour à tour résidence de marchands italiens, collège jésuite et immeubles d’habitation pour familles modestes. Transformé en hôtel en 1987 par Jean-Luc Mathias (groupe èhôtels) puis racheté par la famille Sibuet en 2000, le site appartient désormais au fonds d’investissement britannique Principal Real Estate qui en a confié l’exploitation à Radisson. Rénové de manière à assurer un niveau de confort 5 étoiles sans rogner sur le caractère historique du site, l’hôtel abrite ici et là des éléments ou du mobilier rappelant les anciens propriétaires assurant une certaine continuité d’ambiance.
Ainsi, la transformation proposée se révèle plus subtile que spectaculaire, que ce soit dans les 61 chambres réparties en cinq catégories ou sous la verrière centrale, cœur vivant de l’établissement qui accueille le restaurant gastronomique Les Loges. À sa tête, le chef Anthony Bonnet, étoilé de 2012 à 2022, a profité de la pause travaux pour “repenser la carte, le contact avec les producteurs et la clientèle. Nos valeurs paysannes, notre respect du produit, nos choix n’ont pas changés mais nous avons aujourd’hui un outil qui nous permet d’aller plus loin, de gagner en précision, en technique et en régularité”, détaille le chef. Sa cuisine – aménagée sur mesure et “pensée pour durer trente ans” – optimise les flux, les gestes et la réduction des déchets alors que les arts de la table font la part belle à l’artisanat régional (la céramiste Hortense Montarnal, Lilobois, Atelier Hécourt…). Quant aux tenues, elles ont été spécialement créées par le styliste lyonnais Morgan Kirch.
Une cuisine de terroir
Même valorisation du local à la lecture de son menu, le chef continuant de privilégier les filière courtes et de travailler uniquement des produits de saison, soigneusement sélectionnés auprès de producteurs et d’artisans locaux. Un travail jusqu’au-boutiste parfaitement incarné par des assiettes qui racontent la campagne, la cueillette et les monts du Lyonnais à coups de morceaux de fin gras du Mézenc plongés dans un bouillon parfumé, de veau nourri d’herbes piquantes et de cidre du Beaujolais vert, d’un pigeonneau – produit fétiche du chef – réduit à l’essentiel ou d’un dessert asperge verte-antésite… Mieux ? Le tout prend en compte tous les particularismes (allergies, alimentation vegan, sans gluten, sans lactose…) y compris à l’heure du petit-déjeuner ouvert aux non-résidents de l’hôtel sur simple réservation.
L’hôtel dispose également d’une table bis et bistronomique, Le Comptoir, d’un élégant bar lounge, de cinq salles de réunion modulables, d’un spa Pure Altitude avec piscine intérieure, hammam, sauna et cabines de soins (ouverture prévue cet automne) et d’une boutique dans laquelle retrouver tisanes, épices, vinaigres, spiritueux, vins ou encore tablettes de chocolat imaginé en partenariat avec la maison iséroise Bonnat.
Publié par Audrey GROSCLAUDE

Dialoguez avec nos experts !
(Service réservé à nos abonnés : 3,33€/mois)
Vous souhaitez poser une question
ou ajouter un commentaire ?
Un seul clic pour accéder à la suite :