Lorsqu’il y a 10 ans, Jean-François Piège prend la décision de participer à Top Chef, le programme adapté de la version originale américaine ne fait pas l’unanimité. Avant même la diffusion, des voix se sont élevées craignant qu’il ne donne une mauvaise image de la profession. « Oui, il y a 10 ans, c’était un pari de faire de Top Chef, reconnaît Jean-François Piège. On a entendu les réserves de certains, mais je ne le voyais pas comme ça. J’avais de bonnes relations avec la chaîne et surtout, j’étais bien accompagné avec Christian Constant, Ghislaine Arabian, Thierry Marx et Cyril Lignac. Il y avait une belle équipe ! On a saisi cette opportunité. Soit tu as le regret de ne pas avoir fait, soit tu t’investis et tu le fais au mieux et c’est ce que nous avons fait. Nous avons tous toujours veillé à ce que la cuisine soit au cœur du sujet ».
« Avec le recul des 10 ans, je crois que Top Chef a été très positif pour notre métier, estime Jean-François Piège. Top Chef a permis de valoriser ce métier d’une façon différente et sûrement de créer des vocations. Je pense qu’il y a beaucoup de métiers qui auraient aimé avoir une telle émission afin de mettre en valeur leur profession. Au fil des années, tout le monde est venu dans le programme donc tout va bien. Aujourd’hui, c’est une grande fierté d’avoir vécu ces dix années ».
Et la notoriété ? « En termes de notoriété, Top Chef a été important pour moi. Mais honnêtement, quand on a commencé, on n’imaginait pas l’engouement qu’allait connaître l’émission. C’était une aventure. Quand tu ouvres un restaurant, c’est parce que tu as envie de dire quelque chose, et s’il fonctionne, c’est parce que tu as la bonne philosophie et le bon projet. La télé n’a rien à voir là-dedans. La notoriété peut rendre les choses plus faciles ou plus dangereuses ».
Pour cette dixième édition, Jean-François Piège se retrouve à nouveau à la tête d’une brigade avec un rôle de coach comme dans les premières saisons. « C’était chouette de rencontrer des jeunes comme Baptiste, Merouane, Anissa et Alexia, mais aussi tous les candidats. Pour moi, ce sont eux qui sont dans la compétition. Je n’ai pas un rôle de compétiteur. Je suis là pour coacher les candidats. Réfléchir et proposer le meilleur, c’est ce que je fais avec eux et dans tous mes restaurants. Après, c’est au candidat de faire ses choix, de suivre ou de ne pas suivre, de comprendre ou pas. On essaye seulement de les aiguiller vers ce qui nous paraît le chemin le plus juste ».
Alexia ? « j’ai apprécié sa sensibilité et son approche de la cuisine » ; Guillaume ? « c’est un vrai bon cuisinier qui a une formation de folie ». Samuel ? « il a des plats d’une précision redoutable ». "Ce que j’ai toujours aimé dans Top Chef ; c’est que chacun arrive avec sa personnalité, ses valeurs, ses atouts, dit Jan-François Piège. Quand on voit ensuite le parcours des candidats qui sont passés par Top Chef, c’est une grande satisfaction de voir leur réussite ».
Publié par Nadine LEMOINE