La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est un concept dans lequel les entreprises, sur la base du volontariat, intègrent des préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités. Le GNI souhaite accompagner les entreprises dans cette transition en leur donnant les moyens de répondre à leurs ambitions, à la demande des clients et des salariés, tout en étant à la hauteur des enjeux environnementaux.
Le tri des biodéchets, une exigence réglementaire
Depuis 2012, la réglementation impose aux gros producteurs de biodéchets de mettre en place le tri à la source en vue de leur valorisation organique. La loi de transition énergétique impose la généralisation du tri d’ici à décembre 2023 en fonction d’un seuil d’application dégressif (10 tonnes depuis 2016). Le non-respect de cette obligation est passible d’une amende de 75 000 € et d’une peine de deux années de prison. “Pour l’instant l’état ne met pas de coup de bâton aux gros producteurs qui ne font rien”, précise Stéphan Martinez, président de la commission développement durable du GNI. Le syndicat, qui est force de proposition depuis 2014 avec le recyclage des déchets en restauration, souhaite œuvrer à la mise en place d’une démarche incitative et non répressive. Dans le cadre du projet de loi anti-gaspillage et économie circulaire, un amendement du GNI prévoit l’instauration d’un crédit d’impôt de 30 000 € au titre d’une période de quatre années consécutives pour les dépenses d’investissements ou de frais engagés en matériel, d’achat de matériel de compostage, de formation, de la collecte ou du traitement des biodéchets. Ce crédit d’impôt permettrait de collecter dix millions de tonnes de biodéchets par an, d’alimenter trois millions de foyers en énergie verte et de créer 65 000 emplois sur l’ensemble de la filière.
Le GNI a aussi fait des propositions dans le cadre du groupe de travail tourisme durable de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). L’organisation patronale souhaite que soient intégrés davantage de critères obligatoires relatifs au développement durable dans le classement hôtelier. Elle demande aussi la suppression de la taxe de séjour pour les professionnels engagés dans une démarche environnementale (label Clef verte, certification Green Globe, Écolabel européen…).
Handicap et maintien dans l’emploi
85 % des personnes en situation de handicap ne sont pas nées handicapées mais le sont devenues au cours de leur vie. L’entreprise se trouve alors dans l’obligation d’adapter le poste de travail, puis éventuellement de reclasser le salarié ou, en dernier recours, de le licencier. Alors que les salariés comme les clients sont sensibles aux actions en matière de responsabilité sociale des entreprises, contribuer à l’inclusion ou au maintien des personnes en situation de handicap peut constituer une réponse concrète à cet engagement sociétal.
Catherine Querard, présidente du GNI Grand-Ouest, a fait part de son expérience avec le recrutement de Gaylor Huet, l’un de ses directeurs d’établissement, handicapé à 20 % suite à un grave accident de la route. Si son handicap n’est pas visible, il a de nombreux problèmes de dos et la station debout est pour lui compliquée,… le poste a été adapté en tenant compte de son handicap, ce qui a aussi permis de fédérer l’équipe autour de son directeur. L’expérience s’est révélée très positive.
Publié par Pascale CARBILLET