En 2009 et 2011, la biennale Euro Gusto avait eu lieu au parc des expositions, loin du centre-ville de Tours (37). Cette année, le mouvement Slow Food, qui est à l'origine de la manifestation, a voulu créer un "festival urbain éco-gastronomique" tout en "prenant possession de la ville". Selon Eugenio Mailler, directeur général délégué de l'événement, Euro Gusto "est un pot-pourri d'idées nées de rencontres gastronomiques, intellectuelles, festives et militantes".
Le salon s'est ainsi installé dans l'université François Rabelais, en bord de Loire et au musée du Compagnonnage. Certes, les fondamentaux sont au rendez-vous, avec les producteurs, la mise en avant de 'sentinelles', produits menacés dans le monde, une guinguette, un festival de films, des ateliers et le village Convergence bio organisé par le restaurateur Bernard Charret. Mais la vocation pédagogique et militante du salon a été renforcée avec de nombreuses conférences et débats autour de la "nourriture propre, bonne et juste".
Pour Stéphane Merceron, président d'Euro Gusto, l'édition 2013 devait "s'attacher à aborder des thèmes qui peuvent faire sens en temps de crise". D'autres manifestations se sont greffées sur le salon comme Bio t'y foule, salon des vignerons bio tourangeaux, tandis que l'Institut européen d'histoire et des cultures de l'alimentation a présenté l'inventaire culinaire de la région, dinstinguée par la récente reconnaissance IGP des rillettes de Tours. Cette "prise de la ville" voulait aussi annoncer l'installation de la cité de la gastronomie que l'on annonce à Tours à l'horizon 2017.
Publié par Jean-Jacques TALPIN