Le débat organisé à Sciences Po Paris sur la violence en cuisine a intéressé tous les médias. Pas un n'a échappé aux témoignages d'humiliations verbales, de coups à répétition, de brûlures infligées par bêtise autant que par sadisme…
Le sujet est croustillant, mais l'image de la profession n'en sort pas indemne. Aussi, l'idée de Gérard Cagna d'appeler tous les professionnels à se mobiliser en signant un manifeste qui dénonce les petites brimades comme les actes les plus odieux est l'occasion à ne pas manquer.
La profession évolue. Tous ceux qui sont entrés en cuisine il y a de longues années ont vu les conditions de travail s'améliorer au même titre que les rapports humains au sein des entreprises. L'évolution de la société se répercute aussi en cuisine. Les médias ne doivent pas jeter l'opprobre sur toute une profession.
Le manifeste s'en prend à ceux qui vont au-delà de l'exigence intrinsèque du métier, ceux qui reproduisent des comportements d'un autre temps sans se rendre compte qu'ils nuisent non seulement à leurs victimes mais à toute la profession. Il faut briser l'omerta et appeler à une prise de conscience de tous pour changer les comportements des derniers moutons noirs.
Publié par Nadine LEMOINE