Chefs d'entreprise dans la rue : la profession a manifesté son ras-le-bol aux côtés des autres corps de métier

Paris

Publié le 01 décembre 2014 à 17:44
6000* chefs d'entreprise à Paris et 4 000* à Toulouse ont battu le pavé ce matin selon Jean-François Roubaud, président de la CGPME, qui avait appelé les dirigeants des TPE et PME à descendre dans la rue. Fait relativement rare puisque la dernière mobilisation du genre remonte à l'instauration des 35 heures. De nombreux corps de métiers étaient représentés, en provenance de plusieurs grandes régions; hôteliers, restaurateurs et cafetiers faisant front commun avec les professionnels du bâtiment, de l'automobile, de l'immobilier…  Dans la capitale, le cortège s'est rendu  devant le Ministère de l'économie et des finances. Les manifestants ont symboliquement accroché des cadenas aux grilles proches dont les clés vont être remises à Bercy. « Ces clés, ce sont nos solutions, celles qui vont permettre de maintenir et développer l'emploi. L'emploi, c'est nous » scandaient les hauts parleurs. Geneviève Roy, hôtelière, vice-présidente de la CGPME en charge du social et vice-présidente de l'Umih 75, ne cache pas sa très grande inquiétude. « D'un côté, on nous annonce des simplifications et des baisses mais de l'autre, nous payons toujours plus et tout se complique. En 2015, le matraquage fiscal va continuer. Prenons juste l'exemple des taxes foncières et d'habitation, dont les relèvements vont faire très mal ! Nous avons besoin de cohérence. La pression et l'instabilité fiscales interdisent toute projection d'avenir. L'entreprise n'en peut plus ». Didier Chenet, président du Synhorcat et Jean-Pierre Chedal, président des restaurateurs de la rue de Gramont, sont tout aussi pessimistes. « Il faut revoir le droit du travail, des aménagements sont impératifs. Le compte individuel pénibilité est une véritable usine à gaz. Cessons de créer des mesures qui sont impossibles à mettre en place parce qu'elles ne correspondent pas à la réalité du terrain ». A leur côté, Philippe Garcia, de l'Afedd, syndicat de discothécaires associé au Synhorcat. « L'interdiction de travailler moins de 24 heures par semaine est aberrante et contre-productive. Dans notre secteur de la nuit, ça va être une catastrophe. Nous sommes dans un pays où le chômage ne cesse de progresser et on empêche les gens de travailler ! » s'insurge-t-il, pancarte en main. Jean-Paul Alauzet, président délégué CGPME du 15ème arrondissement et secrétaire général de l'Upih-Umih 75, était également là pour soutenir les buralistes qui dénoncent les prochaines hausses du tabac, notamment l'alignement de la taxation des cigares sur celle des cigarettes. « Un paquet de cigarillos vendu 7,80 euros va passer à 17,80. Quant aux paquets génériques, ils l'ont fait en Australie et ça n'a pas fait baisser la consommation de tabac pour autant. Si on veut tuer les buralistes, dont une grande partie sont des cafés, qu'on le dise clairement » s'indigne-t-il. « Nos entreprises sont dans une situation difficile, voire insupportable. Nous disons stop. Stop à un code du travail qui fait de chacun d'entre nous un délinquant en puissance. Embaucher est devenu dangereux. (…). A propos du CICE, que ceux qui parlent de cadeaux faits aux entreprises viennent à notre place. (…) La voix du dialogue social est bouchée. Il est urgent de libérer nos entreprises des contraintes qui les cadenassent » a martelé  Jean-François Roubaud durant le défilé. La Confédération « exige » notamment aujourd'hui la « suspension immédiate » du compte de pénibilité, de l'interdiction des contrats de travail de moins de 24 heures et des nouvelles règles d'encadrement des cessions d'entreprise.

*Plus de 2 000 manifestants dans chacune des villes selon les pouvoirs publics.

Publié par Sylvie SOUBES



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