Après des études de commerce, un BTS banque et une licence de marketing événementiel - initialement menée dans le but de travailler dans le monde du sport -, Boris Henriroux intègre l’entreprise familiale, La Pyramide à Vienne (Isère). “Au départ, c’était une période entre deux jobs pour moi. J’ai tout de suite voulu travailler au bureau : j’ai créé le site internet, les réseaux sociaux… Puis j’ai eu la chance de voyager, notamment en Asie, et de prendre la mesure de La Pyramide à l’international. À partir de ce moment, j’ai eu envie de soulager mon père afin de le laisser se consacrer à la cuisine.”
Il progresse alors dans la maison et s’adapte à tous les besoins : la plonge, les bagages, le service en terrasse pendant l’été et même un job de voiturier, qui lui font vivre tous les postes par petites séquences, lui apportant une vision globale de l’établissement et aujourd’hui beaucoup plus de compréhension des besoins et attentes de ses différents collaborateurs.
“Pour être respecté, il faut être respectable”
N’hésitant jamais à donner un coup de main, quel que soit le poste, Boris Henriroux fait preuve d’une vision altruiste et avant-gardiste du management : “On essaie d’avoir un temps d’avance dans ce domaine, on fait beaucoup pour nos collaborateurs et ils nous le rendent bien. Nous ne connaissons pas de problème de recrutement.”
Avec 60 salariés répartis sur 14 corps de métiers, le président de la Pyramide se montre aujourd’hui confiant quant à la politique de l’hôtel-restaurant en matière de ressources humaines : “Chez nous priment l’humain et la gentillesse, on ne bride pas les gens dans leur envie de progresser et d’avancer dans leur carrière. On a les “dinosaures” de la maison, ceux qui sont là depuis plus de dix ans - à l’instar de notre maître d’hôtel et meilleur ouvrier de France Michael Bouvier, en place chez nous depuis vingt ans - les jeunes dans la mouvance et de nombreux collaborateurs qui décident de revenir après s’être forgé de l’expérience en France ou dans le monde.” David Castagnet, aujourd’hui chef exécutif de La Pyramide, revenu après un passage notamment chez Christophe Roure à Lyon, en est la parfaite illustration.
“On est avant tout des aubergistes”
Membre des Relais & Châteaux, l’ancien havre de Fernand Point se dessine avant tout comme un repaire de bienveillance chaleureuse. “Ma vision de l’hôtellerie passe par là, on ne peut pas tout miser sur la décoration ou la technologie, déroule Boris Henriroux. Bien que l’on ait tout refait à neuf, je ne néglige jamais le confort de la literie ou tout simplement l’accueil personnalisé pour chaque client. On est avant tout des aubergistes. Si on connaît son client, on sait quoi faire et comment le fidéliser. Nous prenons le temps d’échanger avec chaque hôte, de le connaître… Et nous notons chaque information afin de se la remémorer quand il revient et de lui créer un programme et des propositions personnalisées. Cela prend du temps, mais on s’y retrouve avec un bon taux de remplissage !”
Les objectifs de Boris Henriroux à La Pyramide ? “Continuer à pérenniser cette entreprise dans le temps, à investir afin de garder une longueur d’avance, avoir toujours des projets comme la création d’un spa, d’une boutique, et pourquoi pas de se développer dans la ville avec des villas privatives.”
Publié par Julie GARNIER