Pour le design, la collaboration avec Jean-Michel Wilmotte donne un cadre très épuré, des matières brutes, des couleurs sobres, voûte inversée en bois, tables en zinc, un comptoir de 14 places. Côté assiette, le chef natif de Puteaux dans les Hauts-de-Seine a choisi de cibler sa région d'origine et ses produits dont il a tiré un ouvrage Terroir Parisien, coécrit avec Jean-Claude Ribaut (Editions Laymon). « Depuis plusieurs années, je me suis amusé à revisiter les grands classiques de Paris et d'Ile-de-France en mettant en avant sa terre, ses produits et ses hommes qui la mettent en valeur. Le terroir parisien est ma source d'inspiration », dit Yannick Alléno. Après le menu sur ce thème servi au Meurice, le chef va décliner ses coups de coeur sur la carte du bistrot : maquereau au vin blanc, sole gratinée à la duxelle de gros Paris, le pâté Pantin, les charcuteries de Gilles Vérot (terrine de foie de volaille et fromage de tête…) pour finir sur une niflette. Yannick Alléno s'amuse aussi avec le veau chaud (hot-dog parisien), soit une saucisse de tête de veau sauce gribiche dans du pain baguette. En cuisine, Yannick Alléno a fait appel à un professionnel qu'il connaît bien, Eric Castandet, avec lequel il a travaillé au Meurice et chez Drouant. L'équipe du Bistrot Parisien comprendra 14 salariés au total. Quant au vin, il aura toute sa place depuis le petit vin de pays « qui sera très bon et servi en pichet » jusqu'à la cave privée de Yannick Alléno.
« La vie, c'est le risque d'entreprendre. Bien sûr, on peut se planter, mais ce n'est pas grave. Nous avons aujourd'hui une entreprise structurée qui emploie 10 personnes. On bosse comme des fous, on crée et on n'oublie jamais que la pertinence de nos concepts passe par la rentabilité », dit le patron du groupe Yannick Alléno. Le petit dernier ouvre donc ses portes dans deux mois. Un nouveau créneau après La Grande Table, S.T.A.Y. et Sweet Tea et ce n'est pas fini.
Publié par Nadine LEMOINE