Tout le monde en parle, chacun a son avis. Pourtant, il n’existe pas encore de définition légale pour les vins nature. Seul le Syndicat de défense des vins nature’l vient d’adopter une charte alliant engagement sur l’honneur et perspective d’intégration à la réglementation.
Actuellement, la charte d’engagement du Syndicat de défense des vins nature’l précise :
- 100 % des raisins (de toutes origines : AOP, vin de France, etc.) destinés à un vin qui se revendique ‘nature’ ou ‘naturel’ se doivent d’être issus d’une agriculture biologique engagée.
- Les vendanges sont manuelles.
- Les vins sont vinifiés uniquement avec des levures indigènes.
- Aucun intrant n’est ajouté.
- Aucune action de modification volontaire de la constitution du raisin n’est autorisée.
- Aucun recours aux techniques physiques brutales et traumatisantes (osmose inverse, filtrations, filtration tangentielle, flash pasteurisation, thermovinification…) n’est permis.
- Aucun sulfite n’est ajouté avant et lors des fermentations. (Possibilité d’ajustement - de l’ordre de : SO2 < 30 mg/l H2SO4 total, quels que soient le type et la couleur du vin - avant la mise ; obligation d’information d’adjonction de sulfites mentionnée sur l’étiquette via un logo dédié.)
- Lors d’un ‘salon des vins naturels’, les vignerons comme les organisateurs s’engagent à présenter la charte à côté des bouteilles ; les cavistes indépendants sont encouragés à faire de même, dans la mesure du possible, au sein de leur établissement.
- Utilisation d’un logo d’identification.
- L’engagement se fera lors de la mise en ‘commercialisation’ (obligation de résultat) par une ‘déclaration sur l’honneur’, faisant suite à l’avis du bureau de l’association ; il sera demandé chaque année pour chaque cuvée (lot clairement identifié).
- Les cuvées non ‘nature’ ou ‘naturelles’ doivent être clairement identifiables (étiquetage différencié) chez les signataires.
- Les signataires s’engageront en leur nom propre et toutes les informations demandées seront mises en ligne.
Comme on peut le constater, même si certaines méthodes sont plus restrictives que pour les vins bio (levures indigènes exclusivement, techniques physiques brutales, charte à côté des bouteilles…), il y a toutefois de nombreux points communs. Les différences entre culture biologique, biodynamique, raisonnée, vegan sont détaillées sur cette page.
À noter : la notion de vin nature ne semble pas compatible avec la législation de l’Union européenne. L’expression de ‘vin méthode nature’ semble plus adaptée.
Publié par Paul BRUNET