Ce début d’année aurait dû rimer avec la disparition de la vaisselle jetable dans les établissements de restauration rapide servant plus de 20 clients sur place. Mais les enseignes concernées sont encore loin du compte, en raison de la complexité de mise en œuvre de cette mesure. Dans un communiqué, le Syndicat national de la restauration rapide (Snarr) pointe “le coût important de la mesure, pour l’ensemble des établissements du secteur, pouvant aller jusqu’à 100 000 € par établissement, sans compter les surcoûts en eau et en énergie engendrés”. Les enseignes font également face à des “difficultés d’installation de lave-vaisselle et de sèche-vaisselle” dans les locaux les plus exigus, à des “ruptures d’approvisionnement de certaines vaisselles”, ou encore à des vols ou jets par erreur de vaisselle réutilisable, “tant l’usage de vaisselle jetable était intégré par la clientèle”.
Jusqu’à 50 000 € d’astreinte par mois
Le 6 janvier, les dirigeants de 25 enseignes de restauration rapide parmi les plus importantes du marché français ont été convoqués au ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires par le ministre Christophe Béchu et la secrétaire d’État chargée de l’Écologie, Bérangère Couillard, afin de faire un premier point. Depuis lors, les professionnels ont dû remettre sous quinze jours leurs plans d’action, qui feront l’objet d’évaluation et de contrôle de la part des services ministériels.
La loi prévoit la possibilité d'appliquer des astreintes pouvant atteindre 50 000 € par mois par restaurant qui ne respecterait pas la mesure. Des campagnes de contrôle débuteront dans les prochains mois, sans qu’aucune date ne soit fixée avec précision.
La mesure, qui concerne près de 40 000 établissements, “permettra de mettre fin au gaspillage de 20 milliards d'assiettes, gobelets, couverts et tout autre contenant jetable chaque année dans la restauration rapide”, a souligné le ministère de la Transition écologique.
Publié par Violaine BRISSART