L'Hôtellerie Restauration : Quels sont les dossiers prioritaires de
l'Amforht pour cette rentrée ?
Philippe
François : Cette rentrée sera encore plus internationale que par le passé.
Aujourd'hui, si l'on n'est pas dans une dynamique internationale, on est sur la
touche. D'ailleurs, de nombreux établissement – écoles et lycées – sollicitent
l'Amforht pour s'ouvrir vers les pays étrangers et développer l'apprentissage
des langues. Ajoutons à cela l'arrivée de plus en plus marquée de la Chine dans
le monde de l'hôtellerie. Dans un tel contexte, une question se pose désormais
à nous : comment travailler là-bas, quand la plus petite école de
formation aux métiers du tourisme et de l'hôtellerie-restauration compte 10 000
étudiants, alors que chez nous, en France, les établissements les plus grands
accueillent chacun un millier de jeunes ?
Par ailleurs, l'Amforht
s'intéresse aussi de près à la numérisation du système d'enseignement. Nous
sommes attentifs aux Mooc et au e-learning. Nous souhaitons également créer une
bibliothèque numérique, dotée de toutes les ouvrages recensés dans les écoles
hôtelières du monde.
Quand et où aura lieu le prochain congrès
de L'Amforht ?
Il est prévu du 26 au 29 novembre 2017 à Montréal.
Quelle sera la thématique de ce 21e forum
mondial ?
Nous allons aborder la thématique de l'expérience
client. En outre, ce forum va créer des passerelles avec le congrès
national des hôteliers du Canada, qui se tient durant la même période,
également à Montréal.
L'Amforht vient d'obtenir le statut consultatif
spécial à l'ONU. Concrètement, qu'est-ce que cela vous permet de faire en plus ?
En effet, nous sommes désormais partenaires des Nations unies. Cela
signifie que nous avons la possibilité de saisir l'ONU, lui poser des questions
sur l'éducation et l'emploi dans le secteur du tourisme, de l'hôtellerie, de la
restauration.
Avez-vous déjà prévu de solliciter l'ONU
?
Oui. Entre le congrès de Montréal et une conférence nationale
prévue au Costa Rica, je vais avoir un battement de quelques jours durant
lesquels je vais me rendre au siège des Nations unies, à New York. J'ai prévu
d'échanger quelques idées, notamment, sur la normalisation des diplômes dans le
secteur du tourisme et de l'hôtellerie. Et pourquoi ne pas évoquer également la
mise en place d'un système Erasmus monde ? Car le système Erasmus, que
nous connaissons déjà en Europe, fonctionne très bien. Il est même pourvu d'un
budget en croissance.