Depuis 2009, le groupe Émeraude a entrepris de rénover un à un ses hôtels. La maîtrise d'oeuvre est assurée en interne par le duo Frédérique Bergeron, architecte décoratrice, et Stéfanne Giraudet, directrice générale du groupe et dont le père, Daniel Gauthier, est actionnaire majoritaire de la société propriétaire.
Pour l'hôtel Hélios Opéra (Paris, IXe), qu'ils ont acheté murs et fonds, la rénovation, sans être light, est restée très décorative. "Nous avons réalisé un million d'euros de travaux pour nos 42 chambres", déclare Rony Bourached, directeur des opérations. Cela a principalement concerné les réalisations des artisans d'art qui ont effectué l'habillage des murs en placage de bois brut, la pose de parquets en chêne et la ferronnerie dans les cages d'escalier.
Touches de couleurs
Le mobilier tient une place importante dans le décor, à l'image des fauteuils Achille du designer Jean-Marie Massaud, des chaises Popsi, ainsi que les tables Don't Leave Me de Hay, une jeune société de design danoise. Plutôt austère, le décor est rehaussé de petites touches de couleurs grâce notamment aux tables en verre coloré de chez Sentou, ou à la bibliothèque en trompe-l'oeil avec ses livres à la tranche colorée, peinte sur un mur bleu roi dans la chambre accessible aux personnes à mobilité réduite.
Depuis sa rénovation, l'Hélios Opéra attire environ 40 % de clients étrangers, principalement d'Amérique (du Nord et du Sud) et "d'Australiens, de plus en plus nombreux", précise Rony Bourached.
Le groupe familial, qui s'est constitué à la vente de Timhotel, possède désormais un réseau de onze hôtels dont huit à Paris, quatre en propriété murs et fonds. En 2013, le chiffre d'affaires d'Émeraude s'est établi à 18 M€, en progression de 3,5 % par rapport à 2012. Ces bons résultats témoignent de la politique d'investissement menée par le groupe depuis 2009, "qui représente entre 1 et 1,8 M€ chaque année", révèle Rony Bouchared. Une façon d'augmenter ses prix moyens tout en devenant plus attractif pour la clientèle étrangère.
Publié par X. S.