Les aéroports sont générateurs de prospérité économique. On y recense 200 métiers, répartis dans onze grands secteurs d'activité. Si d’emblée, on pense davantage aux postes d’aiguilleur du ciel, d’agent de piste ou de mécanicien spécialisé, il existe en réalité pléthore d'emplois dans des domaines très variés comme les transports, les services aéroportuaires, le commerce, la sécurité et, bien évidemment, l’hôtellerie-restauration. En France, les 150 aéroports génèrent plus de 200 000 emplois directs. Le groupe Aéroports de Paris (ADP) emploie quant à lui près de 9 000 collaborateurs. Au printemps dernier, les acteurs de l’emploi du Grand Roissy et du Bourget se sont ainsi réunis afin de déterminer leurs besoins. Avec le développement de l’aéroport Charles-de-Gaulle, les entreprises sont en pleine croissance et les offres d’emploi nombreuses.
En région aussi, les opportunités sont nombreuses. Par exemple, sur les 5 800 salariés travaillant à l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry - le deuxième plus gros aéroport français -, 7 % occupent des postes dans l’hôtellerie-restauration. Les métiers sont exercés au sein de l’un des seize points de restauration sur place (bars, restauration rapide, cafés, brasseries et restaurants) ou dans l’un des trois hôtels présents au sein de l’aéroport.
Des employeurs multiples
Preuve que le secteur embauche, près d’un quart des postes à pourvoir sur ce même aéroport, sur les quatre dernières années, l’étaient dans le domaine de l’hôtellerie-restauration. Un gisement d’emplois qui ne devrait d’ailleurs pas se tarir de sitôt, vu la hausse continuelle du trafic des passagers et du fret aérien.
En région parisienne comme ailleurs dans l’Hexagone, les employeurs sont multiples : compagnies aériennes, sociétés de fret-express, agences d'intérim, établissements hôteliers et points de restauration. Composante clé de l’identité des compagnies aériennes, la restauration à bord est d’ailleurs un enjeu majeur pour la satisfaction des voyageurs. Ainsi, la compagnie Servair se vante sur son site internet d’employer 200 chefs, qui savent s’adapter aux “contraintes du catering et de la consommation différée” : “Plus d’un millier de menus et de fiches produits ont déjà été élaborés, tenant compte des exigences de chaque compagnie et des spécificités de chaque vol. (…) Nous proposons des repas allant de la brasserie pour la classe économique à la très haute gastronomie pour les premières classes et classes affaires, ou les vols officiels”.
Des prérequis spécifiques
Outre les postes en cuisine, il existe de nombreuses autres offres d’emploi dans l’aérien. En tête des annonces, les postes de serveurs et employés polyvalents dans les points de restauration. En hôtellerie, pas mal de propositions pour des jobs de réceptionniste, gouvernant, employé d’étage ou night auditor.
Mais attention : si les offres existent bel et bien, les prérequis sont spécifiques et nombreux. En effet, le fonctionnement de la plupart des postes dépend du trafic aérien et suppose une très grande disponibilité horaire. La majorité des postes impliquent de travailler obligatoirement en horaires décalés, et très régulièrement la nuit. Cela suppose de disposer d’un moyen de locomotion. Par ailleurs, les aéroports étant des lieux de passage très peuplés et bruyants, mieux vaut avoir une excellente résistance physique et nerveuse.
Emploi #Aéroport#
Publié par Mylène SACKSICK