En avant-première du salon Ecorismo, le cabinet FTC est venu présenter son guide Tourisme et Biodiversité, réalisé en partenariat avec la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services. Un sujet d'actualité, mais dont on ne connait pas toujours toutes les nuances. Si, pour certains, la biodiversité se résume à la protection des espaces verts, pour d'autres, sa prise en compte fait partie d'une démarche globale engagée pour obtenir un label environnemental, la conservation du patrimoine naturel étant l'un des éléments clés de la démarche.
La notion de biodiversité est apparue en 1980, et elle fut intégrée comme l'une des composantes du développement durable lors du sommet de Rio de Janeiro en 1992. Dans les entreprises, la démarche en est encore aux balbutiements. Si les labels environnementaux prennent en compte certains aspects de la biodiversité, la démarche globale est encore très orientée espaces verts ou protection des extérieurs. Or, la biodiversité s'adresse à l'ensemble du monde du vivant et à sa protection sur terre, sur mer et dans les airs. Le guide présente une définition simple et donne des clés pour mettre en place les bonnes pratiques permettant de préserver dans les comportements liés au tourisme ou dans les sites touristiques, l'environnement naturel. À l'inverse, les pratiques touristiques mal maîtrisées sont nuisibles et peuvent bouleverser les écosystèmes, voire même entraîner la destruction totale ou partielle de certaines espèces animales ou végétales.
Tourisme et Biodiversité est un premier niveau de réflexion. L'ouvrage se compose de trois parties : la première est consacrée aux enjeux et à la nécessité d'engager une démarche pour préserver les espèces sur terre, la deuxième est un auto-diagnostic destiné aux entreprises, et le troisième est une présentation de petites études de cas. Présenté sous forme de fiches techniques, ce guide est avant tout pédagogique. Tiré à 300 exemplaires, il est intégralement téléchargeable sur internet, dans une démarche de développement durable, bien sûr.
Les grands groupes sont déjà engagés
Les groupes hôteliers se sont pour la plupart déjà mobilisés en s'engageant au travers de labels comme Green Globe (tel Concorde Hotels), voire en adoptant en sus une démarche globale, ainsi que l'a fait le groupe Accor avec son programme Earth Guest lancé dès 2006, ou encore en entamant des démarches spécifiques en interne comme le font la plupart des groupes américains (Fairmont, Marriott, IHG…). Car l'enjeu est de taille : si l'on en croit les prévisions de l'Organisation mondiale du tourisme, il y aurait plus d'un milliard de touristes dans le monde en 2012, avec une progression moyenne de 4 à 5 % par an.
Publié par Évelyne de Bast