Du 6 février au 8 mai, chaque semaine, plus de 3 millions de téléspectateurs ont suivi la dixième édition de Top Chef sur M6. Peu de programmes peuvent s’enorgueillir de perdurer ainsi une décennie. Jean-François Piège, seul membre du jury présent dès l’origine, en est fier. D’autant que, lors du lancement, Top Chef essuyait quelques critiques acerbes le rangeant le programme au rang des téléréalités. Or, dix ans plus tard, de nombreux candidats affichent une belle réussite professionnelle. L’audimat confirme l’intérêt des téléspectateurs pour la cuisine et des vocations sont peut-être nées devant l’écran de télé.
Les regrettés Paul Bocuse et Joël Robuchon ont participé à Top Chef. De la saison 1 à la saison 10, le jury est passé de 10 à 100 étoiles Michelin, MOF inclus. Tous, avec Hélène Darroze, Philippe Etchebest, Jean-François Piège et Michel Sarran, sont des ambassadeurs du métier. Leurs remarques pertinentes - voire cinglantes -, leur coaching et l’énergie qu’ils déploient pour motiver les candidats mettent en lumière l’extrême exigence de la gastronomie. C’est essentiel pour éviter le miroir aux alouettes, comme de rappeler que les cuisiniers ont derrière eux un long parcours et qu’ils vont devoir encore et toujours travailler pour aller plus loin. Top Chef n’a pas que des vertus, mais Jean-François Piège ne manque pas de clairvoyance quand il affirme : “Il y a beaucoup de métiers qui auraient aimé avoir une telle émission afin de mettre en valeur leur profession.”
Publié par Nadine LEMOINE