À l’approche des Jeux olympiques, la plateforme de réservation TheFork souhaite mettre en avant l’accessibilité dans les restaurants. Dans ce but, elle a produit un livre blanc, en partenariat avec la plateforme d’État Acceslibre, pour “sensibiliser les restaurants aux bonnes pratiques” concernant l’accueil des PMR (personnes à mobilité réduite), explique Damien Rodière, directeur général de TheFork Europe. Étayé de conseils pratiques, ce livret suggère par exemple de “libérer une chaise en amont” de la venue d’un client en fauteuil (s'il a prévenu de sa situation lors de sa réservation), afin de fluidifier son accueil. TheFork a par ailleurs “matché ses bases de données avec celle d’Acceslibre, ce qui a permis de référencer 2 000 restaurants accessibles”, ajoute Damien Rodière. “On apporte ainsi de la visibilité à ces tables”, que l’on peut trouver via un filtre spécifique sur le site et l’application The Fork. En outre, la plateforme prévoit “d’avancer sur l’accessibilité de l’application elle-même”.
Ce que disent les chefs de restaurants accessibles
Du côté des chefs dont les restaurants sont déjà accessibles, la satisfaction de pouvoir accueillir des PMR est palpable. Pour Laurent et Jacques Pourcel, par exemple, il était “important” que leur boutique-hôtel Richer de Belleval (à Montpellier) “ait un accès PMR, aussi bien aux restaurants que dans la partie hôtel. C’est quelque chose qu’on avait prévu et anticipé”. L’accès est ainsi de plain-pied, et “tout a été aménagé, toilettes comme restaurants, en ce sens. On peut aussi accéder au bar à l’étage via l’ascenseur.” L'accessibilité d’un lieu “ne doit pas être une barrière pour les clients”, d’autant que toute personne se rendant au restaurant “a envie de se faire plaisir et de passer un bon moment… On s’adapte assez facilement, car c’est assez fréquent que l’on reçoive des clients en fauteuil.” Le mieux étant que les clients “précisent en amont le type de leur fauteuil”, pour pouvoir prévoir la table qui conviendra le mieux.
Au restaurant Marsan d’Hélène Darroze, où une marche se trouve à l’entrée, tout est prévu pour que les lieux soient rendus accessibles, malgré les contraintes liées à l’immeuble. “On sort la rampe, puis l’un des membres du personnel se met devant la personne en fauteuil pour lui ouvrir la porte, et une autre se place à l’arrière pour pousser le fauteuil si nécessaire”, explique Dimitri Auriant, le directeur. Les toilettes, refaits en 2021, déploient tout l’espace nécessaire “pour pouvoir laisser passer tous types de fauteuils”. Quant aux clients souhaitant accéder à l’étage, l’ascenseur de l’immeuble prend le relais. “Nos clients sont généralement agréablement surpris de voir que nous sommes prêts et savons les accueillir de la meilleure des façons (…), car chaque employé est sensibilisé”, ajoute-t-il.
Publié par Anastasia CHELINI