Pour ce nouvel épisode de Talents, nous partons au Pays Basque, chez Andrée et Stéphane Rosier. Le couple propose une cuisine à quatre mains dans une authentique maison basque - Les Rosiers - en plein cœur de Biarritz, ville natale de la cheffe. "C'est là où je suis né, où j'ai grandi. J’y suis très attachée, à ma culture, à la tradition et à la famille", explique Andrée Rosier, qui apprécie tout particulièrement cette ville "pour sa douceur".
La cuisine ? Andrée Rosier a su dès son plus jeune âge que c’est ce qu’elle voulait faire. "À six ou sept ans j’ai su que je voulais faire de la cuisine. Au début, je voulais faire de la pâtisserie. Je suis très très gourmande. J’adore le sucre. Mais très vite je me suis aperçue que ce n’était pas pour moi parce que c’est trop précis", s’amuse la cheffe, qui a trouvé "[son] bonheur et [son] bien-être dans la cuisine".
La cheffe, dont les parents étaient agriculteurs, a grandi à la campagne. Sa maman cuisinait les produits de la ferme et du potager. "J’ai eu la chance de baigner là-dedans dès petite", confie-t-elle. Aujourd’hui, "elle ne saurai pas quoi faire d’autre". Pourtant, c’est tard qu’elle a découvert la gastronomie. "C’est par le biais de mes apprentissages et stages que j’ai découvert ce monde-là", explique celle qui a fait ses classes chez Alain Ducasse à Monaco ou encore chez Jean-Marie Gautier au sein de l’hôtel du palais de Biarritz. C’est dans ces lieux qu’elle a découvert la "rigueur", "le respect du produit", "le respect du travail en brigade". C’est certainement ce qui lui a donné le goût des concours, notamment du MOF cuisine, qu’elle a passé et obtenu du premier coup, en 2007, ce qui fait d’elle la première femme de France à recevoir ce titre. "Je suis une compétitrice. J’aimais faire ces concours parce que ça me permettait de rencontrer des personnes et d’aller toujours plus loin, de pousser mes limites, d’apprendre toujours, j’ai une soif d’apprendre".
Dans ce podcast, Andrée Rosier nous parle aussi de l’évolution hommes-femmes en cuisine, de la complémentarité nécessaire en cuisine, de l’évolution des mentalités. Mais aussi de son amour pour les produits, de ses producteurs et maraîchers, de son travail avec son époux... Cette année, elle portera la flamme olympique. "Si vous saviez comme je suis heureuse, c’est énorme d’avoir cette chance", s’émeut-elle.
Publié par Dorisse PRADAL